Une guerre froide tiraille la majorité à l’Assemblée nationale. Comme l’a rapporté Le Monde , François de Rugy, président de la chambre basse, et Richard Ferrand, patron du groupe LREM, se livrent une lutte intestine avec pour horizon la possible remise en jeu du perchoir à mi-législature. "Il n’y a aucune rivalité entre François de Rugy et moi", assure pourtant ce vendredi 22 décembre sur LCI l’éphémère ministre de la Cohésion des territoires.
Au début de la législature, Richard Ferrand a fait acter un principe à la majorité : que toutes les responsabilités de l’Assemblée soient remises en jeu à mi-mandat. Y compris la présidence de l’Assemblée nationale pour laquelle François de Rugy a été élu, constitutionnellement, pour l’ensemble du quinquennat. Un perchoir que briguerait Richard Ferrand. Mais l’intéressé dément et assure qu’il ne sera pas candidat à quelque fonction que ce soit contre François de Rugy :
"Il ne faut jamais dire jamais. Vous savez comment c’est la vie. Mais ce qui est certain, c’est que je suis aujourd’hui président du groupe de la majoritaire, j’ai mon travail à faire là. Il n’y a aucune rivalité entre François de Rugy et moi. Je ne serai pas candidat à un poste contre François de Rugy. Y compris cette noble fonction qu’est la présidence de l’Assemblée nationale.
"
Mais, entre les lignes, Richard Ferrand explique qu’il n’exclut pas un jour de postuler au perchoir. Mais pas "sous ce quinquennat", promet-il :
"Un jour, plus tard. Pas maintenant, pas sous ce quinquennat.
"
A voir en vidéo ci-dessous :
La question OFF : est-ce que vous excluez totalement d'être candidat à la présidence de l' @AssembleeNat, poste occupé aujourd'hui par @FdeRugy ? La réponse de @RichardFerrand#LaMatinaleLCIpic.twitter.com/FAKIBjQxtK
— La Matinale LCI (@LaMatinaleLCI) 22 décembre 2017
Néanmoins, il s’amuse à rappeler que La République en marche "a fixé une règle collective à laquelle François de Rugy a adhéré". "Dans deux ans et demi, il faut que toutes les responsabilités soient remises en cause pour que on en évalue la pertinence, l’efficacité surtout que l’on puisse permettre à des talents émergents de prendre des responsabilités", poursuit-il.
Mais il semble que François de Rugy ne soit pas très chaud pour laisser sa place dans deux ans et demi alors qu’il y a été élu pour cinq ans selon la Constitution. Le 12 juillet, l’ex-député EELV l’a rappelé, soutenu en ce sens par les anciens présidents de l’Assemblée.