Le porte-parole du PS, David Assouline, compare l'UMP à la droite des années 30

Publié à 12h25, le 29 octobre 2012 , Modifié à 12h45, le 29 octobre 2012

Le porte-parole du PS, David Assouline, compare l'UMP à la droite des années 30
David Assouline, à Paris, le 21 novembre 2011. (Maxppp)

En appelant à manifester contre les projets de François Hollande, Jean-François Copé a fait réagir. Par l’intermédiaire de son porte-parole David Assouline, le Parti socialiste a riposté, critiquant une droite "qui prend pour modèle celle des années 30".

Dimanche, Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, a appelé à une grande manifestation pour contrer les projets de François Hollande. Une sortie aussi remarquée que critiquée.

Et ce lundi, le porte-parole du PS, le sénateur David Assouline, s’est félicité, au cours du traditionnel et hebdomadaire point presse du parti, d’un congrès socialiste toulousain qui "a lancé la riposte face à tous les conservatismes". 

Dans son viseur ? L’UMP bien sûr, et son "chef actuel", Jean-François Copé

L’UMP, par la voix de Jean-François Copé, s’est dit : il faut inventer.

On a été servi. Ils ont sorti de la boite une manifestation contre le suffrage universel, contre la volonté exprimée le 6 mai.

Et le sénateur de Paris d’aller encore plus loin, dénonçant la gravité d'une telle démarche, selon lui : 

On pourrait faire de la dérision, mais c’est grave.

Loin d’une opposition républicaine qui fait le bilan de son échec, qui élève le débat, la droite est en pleine dérive et prend de plus en plus pour modèle celle des années 30.

Une attaque pleine de sous-entendus. A-t-il voulu faire allusion à l’épisode des ligues du 6 février 1934, en référence à cette manifestation devant l’Assemblée nationale qui a dégénéré en émeute ? 

Interrogé sur cette référence historique, David Assouline, historien de formation, a néanmoins souhaité minimisé, sans pour autant renier ses propos : 

Je ne pense pas à une date. C’est un moment, une dérive, qui n’est pas dans la tradition de la droite républicaine.

En réaction à la même proposition de Jean-François Copé, le député du Front national, Gilbert Collard, s’était interrogé, lundi matin, sur l’objectif du prétendant à la présidence de l’UMP : 

Copé veut reconstituer les Ligues ?
Il se prend pour Mélenchon ? Je croyais qu’il se prenait pour Marine Le Pen.

 

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