Il démissionne. Christophe Billan a annoncé, jeudi 9 novembre, qu'il quittait la présidence de Sens Commun , le prix à payer après avoir tendu la main, début octobre, à Marion Maréchal-Le Pen … C'est Madeleine de Jessey qui prend l'intérim . Mais Christophe Billan ne va pas tirer sa révérence sans dire ce qu'il pense, et aussi ce qu'il ne pense pas. Ou du moins ce qu'il ne dit pas. Et ça, comptez sur lui pour le dire.
Puisque tout ça est un peu compliqué, restons-en aux mots de l'ex-président de Sens Commun dans Le Figaro ce vendredi. Christophe Billan revient sur ses propos polémiques et notamment cette phrase selon laquelle pour être Français il faut être chrétien. Au près du Figaro, il dit :
"Quand j'ai évoqué les incontournables racines chrétiennes de la France, à aucun moment je n'ai dit que seul un chrétien pouvait être Français. Jamais ! Mais j'assume une phrase du général de Gaulle qui explique que si la République est laïque, la France est chrétienne d'un point de vue culturel. Il ne s'agit pas d'exiger un certificat de baptême mais de dire que nous baignons dans une culture chrétienne. Elle a modelé nos mots, elle a inspiré nos lois, elle est à l'origine de la laïcité.
"
Heureusement que l'intox n'est pas l'un des sept péchés capitaux car Christophe Billan a bien dit qu'il fallait être chrétien pour être Français . Auprès du magazine L'Incorrect, il avait déclaré ceci :
"[Je suis] à l’aise avec 'chrétien' parce qu’on est soit chrétien spirituellement, soit chrétien culturellement mais on ne peut pas être Français sans avoir les pieds dans un des deux.
"
Une formule qui avait profondément choqué à droite, notamment Daniel Fasquelle, alors candidat à la présidence de LR, qui avait alors réclamé l'exclusion de Sens commun du parti. "Ce sont [Sens Commun] des gens de conviction, ils ont leur place au sein des Républicains", avait pour sa part commenté Eric Ciotti .