Avec l’entrée en vigueur du non-cumul des mandats entre un mandat parlementaire et un exécutif local, de nombreux députés et sénateurs doivent choisir. Mais certains d’entre eux essayent de feinter pour conserver leur pouvoir aux deux endroits. Ainsi, à Marseille, le sénateur FN Stéphane Ravier a choisi d’abandonner sa mairie à… sa nièce tout en annonçant qu’il resterait très présent.
Un stratagème que dénonce ce samedi 30 septembre le Parti socialiste. Dans un communiqué, le PS déplore que le sénateur frontiste "a décidé de transmettre les clés de la mairie à sa nièce". Et d’ajouter, attaquant l’ex-édile FN sur son népotisme et soulignant qu’il s’agit d’une pratique déjà répandue au FN avec la famille Le Pen :
"Le Parti socialiste dénonce cette pratique démocratique d'un autre âge qui transforme une institution de la République en un patrimoine familial avec droit de succession.
"
Et de poursuivre, qualifiant Stéphane Ravier de "dictateur nord-phocéen" en référence au dictateur nord-coréen Kim Jong Un :
"C'est une dérive de plus dans la gestion autoritaire de celui que certains appellent déjà le 'dictateur nord-phocéen'.
"
A l’instar de Stéphane Ravier, et comme l’a démontré L’œil du 20 heures sur France 2 , de nombreux parlementaires rusent pour continuer à cumuler sans cumuler. Ainsi Nicolas Dupont-Aignan est devenu simple conseiller municipal dans sa mairie de Yerres mais continue d’apparaître comme un maire bis tandis que Jacques Bompard joue avec les subtilités de la loi pour rester maire tout en installant sa suppléante à l’Assemblée . Et ils ne sont pas les seuls.