Le réquisitoire d’Alain Juppé contre l’UMP de Jean-François Copé

Publié à 10h09, le 29 mai 2013 , Modifié à 10h16, le 29 mai 2013

Le réquisitoire d’Alain Juppé contre l’UMP de Jean-François Copé
Alain Juppé sur Canal Plus. (Capture d'écran)

Feu sur Patrick Buisson. Après la retentissante interview de François Baroin dans l’Express, après la sortie de François Fillon ce 29 mai sur Radio Classique critiquant la ligne "Buisson", c’est au tour d’Alain Juppé de critiquer les divisions à l’UMP. Et une ligne trop à droite souvent attribuée justement à Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy qui s’est rapproché de Jean-François Copé.

Surtout, invité de la matinale de Canal Plus ce mercredi 29 mai, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac dresse un réquisitoire sévère contre cette UMP made in Copé.

Jugeant que le principal parti d’opposition avait "peut-être" trop "d’hommes forts", Alain Juppé récuse l’expression de "fracture idéologique ", "une fracture politique et morale" selon les termes de François Fillon, mais estime qu’il est "important de bien redéfinir quelle est la ligne du parti" :

Je ne veux pas de dérives extrêmes ou excessives. Je pense que l’UMP doit rassembler des sensibilités différentes de la droite et du centre. Mais il ne faut pas oublier une vision des choses qui soit plus équilibrée et plus modérée.

Aujourd’hui, les vrais problèmes, c’est de définir notre stratégie économique sur l’emploi, et de remettre l’entreprise au cœur de la politique économique. C’est ensuite de rénover notre politique sociale en la faisant marcher sur deux pieds – solidarité et responsabilité -. Et puis, un sujet sur lequel j’attache une extrême importance, l’Europe.

Autant de griefs contre la ligne politique de l’UMP menée par Jean-François Copé depuis son élection contestée à la présidence du parti. 

Le 24 mai, sur France 2, Alain Juppé avait également conseillé de ne pas manifester le 26 contre le mariage homosexuel. A l’inverse du député et maire de Meaux, en pleine opération récup’, était présent au premier rang du cortège des manifestants.

BONUS TRACK : NKM ET MINUTE

"Pour trois euros, payez-vous NKM" : la Une de l'hebdomadaire d'extrême-droite Minute ne souffre aucune ambiguïté. Le magazine "politiquement incorrect" appelle à faire battre l'ancienne maire de Longjumeau lors de la primaire UMP pour les élections municipales de Paris.

Interrogé sur cette campagne, Alain Juppé a bien entendu défendu NKM et affirmé que c’était au contraire une bonne pub pour la candidate à la maire de Paris : 

Minute est libre de dire ce qu’il veut dire. Et il me parait assez normal qu’un magazine d’extrême droite s’attaque à quelqu’un qui occupe une place centrale dans notre vie politique.

A la place de NKM, je serais conforté dans mes convictions. Et je suis sur qu’elle l’est.

Du rab sur le Lab

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