MERCATO - Assis à la toute droite de Les Républicains, Thierry Mariani se sait observé. Et pas seulement par son camp. Le président du courant La Droite Populaire est convoité par le FN, qui aimerait bien accueillir dans ses rangs le député LR des Français de l'étranger. Niet, répond – pour l'instant – l'ancien Ministre des Transports. Ce qui n'empêche pas certains ne continuer leurs appels du pied.
Ainsi, ce vendredi 7 août, Denis Franceskin, responsable Amérique du Nord du FN , a cordialement invité Thierry Mariani à quitter Les Républicains pour le Front national, en appelant à "l'honneur" et la "fierté" du député.
@ThierryMARIANI@louis_aliot ... Encore un effort Thierry... Un coup d'honneur et une pincée de réelle fierté et venez rejoindre le FN !
— Denis Franceskin (@DenisFranceskin) 7 Août 2015
Ce message se voulait une réponse à un post de Thierry Mariani daté du 5 août et dans lequel le député des Français de l'étranger, qui ne cache pas son intérêt pour Vladimir Poutine, s'indignait de la décision française de ne pas vendre les deux navires Mistral à la Russie .
#Mistral. Hollande a cédé et la France obéi aux USA et à l'Europe. Jour de deuil pour ce qu'il reste de notre indépendance nationale...
— Thierry MARIANI ن (@ThierryMARIANI) 5 Août 2015
Selon l'ancien directeur de cabinet de Marine Le Pen Philippe Martel, cité par Marianne de ce vendredi 7 août, une quinzaine de député LR seraient prêts à rejoindre le Front national. Le fait que le nom de Thierry Mariani revienne avec autant d'insistance ne doit rien au hasard. Ces dernières semaines, deux jeunes de son mouvement la Droite populaire ont claqué la porte de l'UMP et pris la carte au FN (voir ici et ici ).
Fin juillet, le maire apparenté FN de Béziers Robert Ménard a invité Thierry Mariani à devenir "une passerelle" pour Marine Le Pen vers d'autres électeurs. "Il est toujours flatteur de se voir saluer par les responsables d'autres partis. Mais soutenir Marine Le Pen n'est pas à mon agenda, je me rangerai évidemment derrière le candidat désigné par la primaire de mon camp. Après la présidentielle, et quel qu'en soit le résultat, nous verrons en revanche comment l'échiquier politique évolue", avait répondu l'intéressé au Scan . On a vu plus catégorique comme fin de non-recevoir.
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