À quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, le Front national - et notamment sa présidente Marine Le Pen – a décidé de revenir aux fondamentaux. Le parti d'extrême droite se concentre désormais sur quelques sujets seulement : l'immigration, l'immigration et l'immigration .
Mais tout en montrant ses muscles d'un côté, le FN tient à rassurer de l'autre. Ainsi, quand il s'agit de remercier les soldats ayant libéré la France lors de la Seconde Guerre Mondiale, aucune hiérarchie n'est faite. Sauf que cela n'empêche pas les impairs.
Comme l'a rapporté un journaliste de l'AFP, en marge du meeting de Marine Le Pen à Marseille ce mercredi 19 avril, Stéphane Ravier, sénateur des Bouches-du-Rhône et maire du 7e secteur de Marseille, a voulu rendre hommage aux militaires qui ont libéré sa ville en 1944. Sans distinction. Et ce fut le drame. Car Stéphane Ravier a tenu à saluer les soldats "d'origine musulmane". Il a dit :
"N'oublions jamais le sacrifice de tous ceux qui moururent pour que la France demeure libre, pour que la France demeure française. N'oublions pas non plus les héros de la Résistance à l'Occupation allemande au premier rang desquels l'officier de marine – déjà – Etienne d'Orves ni ceux qui sacrifièrent leur vie pour la Libération de Marseille en août 1944, les soldats de notre armée d'Afrique, qu'ils soient d'origine européenne ou musulmane.
"
.@AlineB_FN .@Stephane_Ravier salue les soldats qui ont libéré Marseille en 1944, "qu'ils soient d'origine européenne ou musulmane" #AFP
— Guillaume Daudin (@GuillaumeDaudin) 19 avril 2017
À voir ci-dessous en vidéo (à parti de - 1'33''39''') :
Une formule qui n'est pas sans rappeler celle de Vincent Peillon, en janvier dernier. Et pour cause, c'est la même. Lors du premier des trois débats de la primaire de la Belle Alliance Populaire, l'ancien ministre de l'Éducation nationale avait parlé des victimes du terroriste Mohamed Merah, expliquant que l'un des soldats tués "était d'origine musulmane" . Vincent Peillon avait ensuite regretté qu’une polémique intervienne plus ou moins systématiquement "lorsqu’on emploie un mot même quand il est à peu près juste"…