Le SNCF-bashing sur Twitter, sport national préféré des élus

Publié à 16h03, le 25 novembre 2016 , Modifié à 16h36, le 25 novembre 2016

Le SNCF-bashing sur Twitter, sport national préféré des élus
© Giphy

Députés et sénateurs naviguent entre leur circonscription et le Parlement. Alors, pour se déplacer depuis la région ou la banlieue, il faut prendre le train. Comme tout le monde.

Et comme beaucoup d’internautes, nos élus adooooorent partager leurs déboires sur Twitter, parfois photo à l’appui, en interpellant la SNCF. Car leurs parcours, parfois pluri-hebdomaidaires sont semés d’embûches : trains retardés ou annulés, grève, wagons inexistants, "arrêt en rase campagne", dysfonctionnement des prises de courant, pas de Wi-Fi… les griefs sont nombreux, très nombreux contre le service ferroviaire. Le Lab a sélectionné des tweets d’élus rédigés en 2016 pour *shamer* la SNCF. Florilège.

Quand Yann Galut, député PS du Cher, a été témoin d’une #embrouille entre passagers.

Quand Jean-Louis Gagnaire, député PS de la Loire, a hésité entre être Jean-Louis-qui-rit et Jean-Louis-qui-pleure (désolée).

Quand Raquel Garrido, cofondatrice du Parti de gauche, s’attendait à voir défiler (on a bien dit : DÉFILER) des "beaux paysages", et puis tout ne s’est pas passé comme prévu.

Quand Sylvie Goy-Chavent, sénatrice UDI de l’Ain, a presque pu rejoindre Paris en pleine grève, mais que son TGV s’est retrouvé bloqué à cause de manifestants (et que du coup les touristes ont jugé la SNCF).

Quand Philippe Gosselin, député LR de la Manche, a craqué.

Quand Philippe Gosselin a ENCORE craqué.

Quand Éric Woerth, député LR de l’Oise, a déploré la situation de la ligne Paris-Creil et comparé, tout dans la demi-mesure, la SNCF à la France qui "prend l’eau de toute part sans réagir".

Quand Christian Estrosi a, lui aussi, été dans la demi-mesure en parlant de "prise d’otage des usagers" pendant la grève SNCF.

Quand Alain Houpert, sénateur LR de la Côte-d’Or, s’est demandé si les prises de courant n’étaient pas en grève, elles aussi (et a publié une photo desdites prises pour ceux qui n’auraient pas compris).

Quand Jean-Pierre Raffarin, sénateur LR de la Vienne, est resté interdit devant la contradiction entre l’annonce dans le train d’un retard de 15 minutes et l’information donnée par le site internet, 40 minutes… avant que tout s’arrange.

Quand Roger Karoutchi, sénateur LR des Hauts-de-Seine, n’a pas souhaité profiter des paysages bucoliques pas-de-calaisiens. #rasecampagne

Quand Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l’Orne, a fait comprendre à la SNCF que le coup des feuilles mortes, on lui faisait pas, à elle.

Quand Sylviane Bulteau, députée PS de Vendée, a eu le combo retard + réservation annulée.

Quand Olivier Dussopt, député PS de l’Ardèche, désabusé, a fait preuve de sang froid en encourageant malgré tout la SNCF…

mais qu’il a ensuite perdu tout espoir et qu’au fond de lui, il a dû se demander pourquoi il avait continué de croire en une SNCF ponctuelle.

Quand Philippe Duron, député PS du Calvados, s’est dit que ce trajet commençait comme un lundi matin où le réveil n’a pas sonné, vous avez renversé votre café, fait cramer vos tartines, boutonné lundi à mardi, où vous ne vous êtes maquillé(e) qu’un seul oeil, fait asperger d’eau par un bus et où vous avez cassé l’écran de votre Smartphone en arrivant sur votre lieu de travail.

Heureusement, les élus savent aussi reconnaître quand ça va bien. La preuve avec ce message du député PS du Nord Guy Delcourt :

Certains savent même retourner à leur avantage des situations pénalisantes, comme Marion Maréchal-Le Pen qui avait profité d’un gros retard de train pour aller écouter Philippe de Villiers à Lyon

Et en même temps, quand les élus ne prennent pas le train, ils s'en prennent aux bus. Gérard Filoche avait live-tweeté son voyage en "car Macron" (qui finalement n'en était pas un) et ça n'avait vraiment pas l'air top.





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