Le spectacle des questions au gouvernement du 5 mai

Publié à 15h04, le 05 mai 2015 , Modifié à 16h17, le 05 mai 2015

Le spectacle des questions au gouvernement du 5 mai
Patrick Devedjian qui tape sur des bambous et c'est numéro un. © image France 3 / Gif Lab

#QAG - Comme chaque semaine, les députés se retrouvent sur les bancs de l'Assemblée nationale pour la traditionnelle séance bihebdomadaire de questions au gouvernement. Le Lab vous en propose ses morceaux choisis.



#Robert Ménard



Le député PS Christophe Borgel veut faire réagir Manuel Valls au "fichage" pratiqué par le maire de Béziers, Robert Ménard. Ce dernier a expliqué sur France 2 qu'il catégorisait les enfants de sa commune en fonction de leur prénom pour connaître leur confession religieuse et leur origine. "Dans la République, un prénom, un nom, une origine, ne renvoie pas à une croyance", lance Christophe Borgel qui regrette un "concours Lépine de la formule stigmatisante contre nos compatriotes musulmans".

C'est un Manuel Valls étonnamment calme mais ferme qui lui répond :

"

Nous parlons d’un maire qui établit des fichiers, des classifications, des statistiques concernant nos enfants en se basant sur une religion supposée, en associant un prénom à une confession religieuse. (...) Cette pratique fait honte au mandat qui lui a été confié.

"

Le Premier ministre considère qu'il s'agit-là d'une "démonstration d'une gestion par l'extrême droite d'une collectivité territoriale". Il explique que Najat Vallaud-Belkacem a demandé à la rectrice de Montpellier de saisir le procureur de la République "pour protéger les élèves de cette commune et mettre un terme immédiat à cette pratique".



#Robert Ménard (bis)



Cécile Duflot prend la parole pour demander au Premier ministre de suspendre le maire de Béziers de ses fonctions, comme la loi peut l'autoriser "en cas de manquement". C'est Najat Vallaud-Belkacem qui lui répond mais sans aborder ce point. Elle répète simplement que Robert Ménard est "anti-républicain" et "indigne de son mandat électif", et que le procureur de la République a été saisi "pour protéger les élèves".

Une prise de position qui fait réagir le député UMP Jean-Frédéric Poisson :



#Réforme du collège

C'est le thème le plus abordé lors de cette séquence de questions au gouvernement de ce mardi: la réforme des programmes au collège. Attaquée à multiples reprises par l'opposition sur son projet de réforme, Najat Vallaud-Belkacem répond. Elle est également épaulée par Manuel Valls qui lance :

"

La réforme des programmes est en consultation. C’est une nostalgie que vous essayez de défendre, c’est une nostalgie d’une France qui est celle du passé, nous voulons regarder l’avenir. Et la réforme des programmes qui continuera de faire l’objet de consultations pendant un mois doit revoir notre roman national, mais pas le roman national de la nostalgie, le roman national qui correspond à la réalité du monde d’aujourd’hui, qui arme les jeunes et les collégiens pour le XXIe siècle.

"

 



Au député UMP Xavier Breton qui l'attaque pour sa réforme, la ministre de l'Education nationale lance :

"

Puisque les locations latines sont à la mode en ce moment, je vais vous en rappeler une : 'Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude"

"


#Qu'es-ce qu'il a diiiiit ?

C'est le moins que l'on puisse dire, les députés ne sont pas toujours très assidus lors des questions au gouvernement. Ainsi lorsque Aurélie Filippetti réalise que son groupe est en train d'applaudir Manuel Valls et qu'elle n'en connaît pas la raison, cela donne ça :



#Xavier Bertrand



Dans l'interview pré-QAG de France 3, Xavier Bertrand explique qu'il votera pour la loi Renseignement car il veut "davantage de sécurité pour les Français".

Concernant les déboires du Front national, celui qui pourrait affronter Marine Le Pen pour la région Nord-Pas-de-Calais estime qu'il s'agit là de ce que "la politique peut montrer de pire" :

"

Ça montre que quand on confond vie politique et vie familiale, il y a une confusion sans pareil. (...) Ça montre qu’il y a une grande part de mascarade de la part de Madame Le Pen, elle veut faire oublier que c’est une héritière d’un patrimoine financier, d’un patrimoine politique.

"

Du rab sur le Lab

PlusPlus