TSS – Nicolas Sarkozy n'est plus l'astre qu'il fut jadis. L'ancien président de la République a beau vouloir retisser un lien avec les Français en multipliant les déplacements en province ou en écrivant un nouveau livre , il ne parvient toujours pas à redevenir celui qui mena son camp à la victoire en 2007.
En témoignent ces constats dressés par ses adversaires – déclarés ou non – à la primaire de la droite et du centre. Il n'y a pas si longtemps, les attaques contre Nicolas Sarkozy se lançaient caché, anonymement. Maintenant ? Tout le monde s'en moque et balance en on.
Ainsi Bruno Le Maire, autrefois discret concernant ses chances de s'imposer dans une primaire à laquelle il n'est pas encore candidat , se voit aujourd'hui comme l'un des favoris. C'est ce qu'il a confié à Éric Ciotti, comme le rapporte L'Opinion mercredi 20 janvier :
"Dans les sondages, les courbes vont bientôt se croiser. Avant l’été, je serai deuxième devant Nicolas Sarkozy.
"
"Deuxième", ce qui signifie que s'il a suffisamment confiance pour dépasser Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire ne se voit pas encore assez grand pour supplanter Alain Juppé.
Alain Juppé, justement, dit bien à qui veut l'entendre que la cote de popularité de Nicolas Sarkozy fond comme neige au soleil. Toujours dans L'Opinion, l'ancien Premier ministre déclare :
"Il y a une forme d’usure. Il n’a pas réussi son retour. 'Tout mais pas lui', c’est ce que j’entends sur le terrain.
"
Même Hervé Morin se met à diffuser cette idée du "Tous sauf Sarkozy". "Les gens disent : 'C’est le seul qui peut nous faire perdre'. J’ai été en campagne pour les régionales pendant trois mois. Je l’ai entendu 1.500 fois", dit-il au quotidien.
Cela ressemble à une mutinerie. De plus en plus. Une mutinerie publique quand, auparavant, les revers se lançaient depuis les alcôves. Et venait principalement de la gauche. "Tous sauf Sarkozy", aka "TSS", c'était le mot d'ordre du PS en 2007. Pas de l'UMP.