Législatives : la ministre du Logement Emmanuelle Cosse sera bien candidate en Seine-Saint-Denis

Publié à 09h51, le 19 novembre 2016 , Modifié à 14h31, le 07 avril 2017

Législatives : la ministre du Logement Emmanuelle Cosse sera bien candidate en Seine-Saint-Denis
Emmanuelle Cosse sera bien candidate aux législatives. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / POOL / AFP

C’est la fin d’un long feuilleton. Emmanuelle Cosse sera bien candidate aux législatives dans la 3e circonscription de Seine-Saint Denis, détenue par le député socialiste Michel Pajon depuis 1996. La ministre du Logement l'a officiellement annoncé ce vendredi 7 avril dans une interview au Parisien, confirmant les informations du Lab, le 19 novembre dernier. Elle a déclaré :

 

 

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Dans le cadre d’accords avec le mouvement écologiste, le PS m’a proposé de succéder à Michel Pajon. Je connais bien ce territoire et je veux que ma candidature rassemble au-delà du PS, au niveau de toute la gauche. 

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L’ancienne Secrétaire nationale d’EELV a jeté son dévolu sur cette circonscription ancrée à gauche (60,38 % en 2012) comprenant trois cantons : Neuilly-sur-Marne, Neuilly-Plaisance, Noisy-le-Grand.  

Une circonscription jusqu'à présent gelée – autrement dit, pas de vote des militants - par le PS, où personne ne faisait consensus localement.  Plusieurs noms avaient été évoqués : celui de la ministre de la Culture Audrey Azoulay, qui a finalement renoncé à se présenter aux législatives , ou encore celui de la porte-parole du PS Corinne Narassiguin.

Ce n’est toutefois pas le premier choix d’Emmanuelle Cosse. L’ancienne tête de liste écologiste aux régionales en Ile-de-France, en 2015, convoitait en effet la 11e circonscription du Val-de-Marne (cantons d’Arcueil, Cachan, Villejuif Est et Ouest). Mais, lundi 14 novembre, lors de l’AG de la circonscription à Cachan, le député et maire PS sortant de Cachan Jean-Yves Le Bouillonnec a finalement mis fin au suspense, annonçant se représenter.

Le nom d’Emmanuelle Cosse a longtemps circulé dans plusieurs autres circonscriptions franciliennes. A Paris, d’abord. Mais impossible pour le PS et ses alliés écologistes favorables au gouvernement regroupés au sein de "la Belle alliance populaire" (BAP) d’investir l’ancienne patronne d’EELV contre l’ex-ministre du Logement EELV Cécile Duflot , à moins d’une (très) grosse provocation. Très compliqué, aussi, d’envoyer Emmanuelle Cosse dans la 10e circonscription de Paris, détenue par son époux, le député ex-EELV Denis Baupin.

Restait une autre hypothèse : la 2e circonscription du Val-de-Marne, où le député et maire PS sortant de Créteil, Laurent Cathala, ne se représente pas. Une circonscription elle aussi nettement favorable à la gauche. Là encore, le nom d’Audrey Azoulay a circulé.

L’engagement d’Emmanuelle Cosse en faveur de la majorité est donc récompensé. La ministre du Logement, nommée au gouvernement lors du remaniement de février 2016, n’avait pas ménagé ses efforts : elle était intervenue à quatre "Universités de l’Engagement" organisées par la "BAP" : dans les Hauts-de-France le 17 septembre, en Normandie le lendemain, dans le Centre-Val-de-Loire le 22 octobre et dans le Grand Est samedi 19 novembre.

"C’est une personnalité active, elle prend sa part sans rechigner. Elle a deux objectifs : rassembler la gauche pour être qualifié au second tour de la présidentielle et écologiser la gauche en soutenant la candidature de François de Rugy à la primaire " de la "BAP", précisait l’entourage de la ministre en novembre dernier au Lab. "Emmanuelle Cosse est une militante, elle s’est rendue très disponible. Quand elle intervient, les militants le sentent", soulignait-t-on au PS. Cela valait bien une jolie circonscription.

 

[EDIT 13 h 45 vendredi 7 avril] Ajout de la confirmation de la candidature d'Emmanuelle Cosse.

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