Arnaud Montebourg a (temporairement ? ) arrêté la politique le jour où, après avoir tancé ses patrons lors d'un dimanche champêtre avec ses amis , il s'est fait renvoyer du gouvernement. Mais cela ne l'empêche d'être un grand commentateur de la vie politique française, et notamment de son engagement personnel dans l'action publique.
Dans un livre du journaliste économique Antonio Rodriguez L'Alternative Arnaud Montebourg (éd. Cherche Midi), dont le JDD publie des extraits ce dimanche 7 févier, l'ancien ministre du Redressement productif dresse un portrait plutôt sympathique de lui-même.
Il déclare :
"N'ayons pas peur des mots : si j'avais à définir ma politique, ce serait une forme de gaullisme social. Une synthèse entre le colbertisme, l'amour de l'entreprise, la liberté d'entreprendre, le goût de l'innovation et la protection des gens qui travaillent.
"
Un joli programme qu'Arnaud Montebourg met en opposition à celui appliqué par François Hollande, le président dont il fut l'un des ministres pendant plus de deux ans. Pour l'ancien candidat à la primaire, c'est simple, le PS devient un parti "libéral et conservateur" et, du point de vue économique, Hollande fait du Sarkozy (et inversement).
Il dit :
"[Ils] pratiquent la même politique économique, le sarkhollandisme économique.
"
Arnaud Montebourg n'en est pas encore à parler d'UMPS. En revanche, pour critiquer le gouvernement actuel, il reprend à son compte les critiques de Jean-Luc Mélenchon qui considère, pour sa part, que François Hollande est "pire" que Nicolas Sarkozy .