DIALOGUEOÙTAI - "Oui, elle me manque, mais je sais que là où elle est, elle est toujours utile, elle est toujours la même." Ainsi parlait François Hollande au sujet de Christiane Taubira, le 10 mai dernier. Trois semaines plus tard, voilà donc l'ancienne ministre de la Justice essayant de se monter "utile", appelant l'exécutif à privilégier "le dialogue" pour résoudre les "blocages" autour de la loi Travail.
Le mouvement social se poursuit contre la loi El Khomri, ce qui "inquiète" l'ancienne garde des Sceaux. Interrogée par Presse Océan lundi, elle prône donc l’apaisement entre le gouvernement et les organisations syndicales pour trouver une sortie de crise. Elle dit :
"Je crois au dialogue dans la démocratie. Quand les choses sont bloquées, il faut arriver à les débloquer par le dialogue. Oui, je suis inquiète de la situation. Je ne peux pas prendre à la légère la situation. Il faut rétablir le dialogue.
"
Un commentaire qui semble donc valoir aussi pour les syndicats, de la part de celle qui dit être prête à "se battre" car "ça va trop mal" en France. Et ça tombe plutôt bien puisque, depuis lundi au soir, la CGT ne demande plus explicitement le "retrait" du texte et se dit prête à revenir à la table des négociations "sans préalable". De son côté, Manuel Valls a en quelque sorte fait un pas en direction de la centrale syndicale, condamnant comme le reste du gouvernement les propos de Pierre Gattaz. Ce dernier avait comparé les méthodes du syndicat à celles des "terroristes" :
Valls adoucie le ton : "La CGT est une organisation que nous respectons". Il y a une semaine c'était "la CGT ne fait pas la loi ds ce pays"
— François Vignal (@francoisvi) 31 mai 2016
Bon coup de main de Gattaz à Valls. Son outrance aide le Premier ministre à se rabibocher avec la CGT, "une grande organisation syndicale"
— Renaud Pila (@renaudpila) 31 mai 2016