Il en a gros sur la patate mais il ne contre-attaquera pas. C'est déjà ce qui ressortait des écoutes téléphoniques de Claude Guéant révélées par Le Monde le 15 avril. C'est ce qu'il confirme en on auprès du Parisien ce 17 avril.
L'ancien ministre de l'Intérieur, très proche de Nicolas Sarkozy, a été mis sur écoutes en mai 2013 dans le cadre d'une enquête sur le financement supposé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par le régime libyen. A l'époque, Claude Guéant est au cœur du scandale et les membres de l'UMP sont loin de se bousculer au portillon pour prendre sa défense. Au téléphone, ses proches lui conseillent alors de "balancer" tout ce qu'il sait pour se venger. "Il y a des claques qui se perdent" ou "je sais quelques petits trucs quand même", peut alors lancer l'ancien ministre. Mais une réponse revient plus que les autres:
"Je ne vais pas balancer, tu le sais bien.
"
Claude Guéant explique au Parisien ce vendredi qu'il ne "savait" pas qu'il était écouté à l'époque mais qu'il "le devinait, bien entendu". Il répète qu'il n'a aucune envie de "balancer" :
"Je sais "quelques petits trucs" mais sur des rumeurs, et donc je ne vais pas "balancer", c'est-à-dire participer au colportage de ces rumeurs. Mon éthique personnelle me l'interdit.
"
C'est en des termes très policés qu'il parle de ses anciens camarades et de leur manque de soutien :
"Il m'est arrivé de regretter que trop peu de gens à l'UMP ne rappellent le principe de la présomption d'innocence. Lorsqu'on prend des coups comme j'en ai pris, je dois dire qu'une plus grande solidarité m'aurait fait plaisir.
"
Enfin, il rappelle son soutien indéfectible à l'ancien chef de l'Etat qu'il dit continuer de voir "de temps à autre" : "il me fait faire quelques travaux pour l'UMP. Nos liens restent très confiants et amicaux."