Le député Gilbert Collard a une certitude, aucun argument ne fera changer d'avis le gouvernement socialiste sur le mariage et l’adoption pour les couples du même sexe. Il ne se rend d'ailleurs à aucune séance sur le sujet à l'Assemblée nationale.
Invité de Canal Plus ce 6 février, l’élu Rassemblement bleu marine développe ainsi :
On perd notre temps car de toutes façons la loi majoritaire s’imposera, rien ne fera changer d’idée un socialiste endoctriné, rien ! Il n’y a pas un argument qui passe.
Et ça, c’est aussi l’échec de la démocratie. On a beau se battre, argumenter, ça ne sert à rien.
Un argumentaire très proche de celui de Marion Maréchal-Le Pen. Comme nous vous le racontions le 5 février, son assistant parlementaire a ainsi répondu à un lecteur de chrétienté.info qui se demandait pourquoi sa députée ne votait pas contre le texte :
Comme vous le savez, les partisans du mariage pour tous, appartenant à la gauche et pour partie à la droite classique, sont majoritaires à l’assemblée nationale en raison d’un mode de scrutin particulièrement anti démocratique en ce qui concerne les représentants du mouvement national.
Il est donc vain de déposer un bulletin de vote qui n’aurait aucun effet sur le dénouement du débat parlementaire.
Même si elle ne participe pas au vote, Marion Maréchal-Le Pen a cependant défendu un de ses amendements en séance le 1er février. Ce qui n’est pas le cas de Gibert Collard.
"Se battre", "argumenter" ... le député a apparemment choisi une autre tactique en ne prenant pas part aux échanges. Il n’apparait dans aucun compte-rendu de séance depuis le début des débats le 29 janvier.
Gilbert Collard a pourtant cosigné vingt amendements, la plupart aux côtés de Marion Maréchal-Le Pen et Jacques Bompard (qui a lui-même participé à deux journées de débat et défendu plusieurs amendements). Premier signataire de deux amendements visant à supprimer l’article autorisant le mariage pour les couples du même sexe, le député-avocat ne les a pas soutenus.
Gilbert Collard s’est enr evanche exprimé sur le sujet en commission des lois le 16 janvier. Une intervention relayée rapidement sur son site internet.