Marine Le Pen compare l’arrivée de réfugiés aux "invasions barbares" du "IVe siècle" qui ont entraîné la chute de l'Empire romain

Publié à 06h48, le 15 septembre 2015 , Modifié à 09h56, le 16 septembre 2015

Marine Le Pen compare l’arrivée de réfugiés aux "invasions barbares" du "IVe siècle" qui ont entraîné la chute de l'Empire romain
© JUSTIN TALLIS / AFP

Marine Le Pen est opposée à l’arrivée, et surtout à l’accueil, de réfugiés. Rien de neuf ici dans le positionnement de l'eurodéputée FN et probable future candidate à la présidentielle de 2017. Mais la présidente du Front national a haussé le ton d’un cran, lundi 14 septembre, lors d’une réunion publique à Arpajon pour lancer la campagne frontiste des régionales en Ile-de-France et soutenir Wallerand de Saint Just.

Celle qui estime que les migrants syriens ne sont pas persécutés dit craindre que l'afflux de migrants en Europe et en France ne ressemble à "l'invasion du IVe siècle". Elle développe :

"

Sarkozy avait ouvert grand les portes du pays, Hollande et Valls les dégondent. Les responsables sont tous des élus "UMPS" irresponsables qui offrent leur ville à l'accueil des migrants sans même demander l'avis de leurs habitants. Après avoir consciencieusement détruit la Libye, après avoir contribué à la déstabilisation durable de la Syrie, ils génèrent après des années d'immigration un raz-de-marée dont seules les premières vagues nous ont déjà touchées. 

"

Et d'ajouter :

"

Sans nulle action de la part du peuple français, l'invasion migratoire que nous subissons n'aura rien à envier à celle du IVe siècle et aura peut-être les mêmes conséquences.

"

Les mêmes conséquences, c'est-à-dire ? Soit la chute de l’Empire romain d’Occident. Le IVe siècle marque en effet le début de l'arrivée en Europe occidentale de peuples germaniques (les "invasions barbares"), ponctuée de raids, ce qui va contribuer fortement à la chute de l'Empire romain.

La présidente du FN, qui verrait bien Eric Zemmour siéger comme ministre de la Culture de son gouvernement , a jugé devant 400 personnes environ le cadre de vie de chaque Français "menacé clairement (...) puisque dans le plus petit village de France, ils envisagent aujourd'hui d'implanter, sans demander votre avis, l'immigration clandestine."

Invitée de la matinale de France Inter, ce mardi 15 septembre, Marine Le Pen a développé et explicité ses propos. "Vous n'ignorez pas tout de même que les barbares à l'époque, quand on a appelé ça 'les invasions barbares', le barbare ne ... comment dire... ne recouvrait pas la réalité d'aujourd'hui. Le barbare, c'était celui qui ne parlait pas la même langue et qui n'était pas issu de la même civilisation", avance-t-elle. Et d'ajouter :

 

"

J'ai dit - je n'ai pas d'ailleurs comparé - que nous pourrions assister dans les années qui viennent à l'équivalent des invasions vécues au IVe siècle, c'est-à-dire ces gigantesques mouvements migratoires, qui n'étaient pas en réalité des invasions au départ, mais qui étaient des installations. Voilà. Et je pense que gouverner c'est prévoir.

"

[Edit 9h35] Ajout des déclarations de Marine Le Pen sur France Inter

A LIRE AUSSI SUR LE LAB :

Marine Le Pen affirme, à tort, que les réfugiés sont "ultra-minoritaires" car ils débarquent sans leur famille

Marine Le Pen revient aux fondamentaux et fait de l'immigration le thème central de son programme

Pour un conseiller de Marine Le Pen, la diffusion de photos de réfugiés rappelle la propagande nazie sous l'Occupation

Du rab sur le Lab

PlusPlus