CONTRE-PIED - L'enquête se poursuit. Les juges d'instruction qui enquêtent sur les soupçons d'emplois fictifs de plusieurs assistants FN au Parlement européen ont demandé la levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen , annonce ce vendredi 14 avril Europe 1. À neuf jours du premier tour de l'élection présidentielle, l'information est loin d'être anodine.
On s'attend donc à ce que la candidate frontiste en fasse des caisses, ce vendredi matin, sur ce supposé "complot" judiciaire mené contre elle pour lui nuire. Eh bien non. Pas du tout. C'est même tout le contraire.
Invitée de franceinfo: , Marine Le Pen commente :
"C'est normal. C'est la procédure qui est tout à fait classique. Je ne suis pas du tout étonnée.
"
Marine Le Pen surprend en adoptant un ton calme, posé. Et lorsque le journaliste Jean-Michel Aphatie lui demande si elle ressent cette information comme l'illustration d'un complot, elle garde la même attitude. "Non, je pense que c'est la procédure normale", dit-elle.
Marine Le Pen, en revanche, aimerait beaucoup que l'on ne s'attarde pas trop longtemps sur ce sujet. Quand on lui demande si elle regrette, au final, de ne pas s'être rendue chez les juges, la présidente du FN s'énerve un tout petit peu. "On ne va pas revenir là-dessus, on a fait deux mois dessus", commente-t-elle. Mission réussie pour la candidate FN : les affaires ont été abordées, des réponses apportées. Le sujet est clos, au moins du point de vue médiatique.