OPÉRATION RABIBOCHAGE - Depuis le lancement de la campagne de Marion Maréchal-Le Pen en PACA le 5 juillet et le discours qui l'accompagnait, la Fédération protestante de France (FPF) est furibonde. La candidate frontiste en PACA a cherché à renouer les liens ce 14 juillet dans un communiqué, en évoquant notamment son "éducation religieuse protestante en parallèle du catéchisme catholique".
#La raison de la brouille
Le 5 juillet, Marion Maréchal-Le Pen lançait sa campagne au Pontet en évoquant "la terre d'identité et de résistance" de la Provence. Un discours retranscrit sur Facebook et diffusé sur Twitter dans lequel on pouvait lire ceci :
"La Provence est une terre d'identité et de résistance. Résistance des princes provençaux face à l'invasion sarrasine, résistance face à la Terreur révolutionnaire, face à la Réforme protestante, face à l'occupant allemand, face au funeste projet de l'Union européenne en 2015.
"
Le parallèle fait entre la Réforme protestante et, notamment, l'occupation nazie ne passe pas auprès des autorités concernées. La Fédération protestante publie un communiqué le 10 juillet :
"Telle grossière association de la part d’une députée de la République française est non seulement scandaleuse mais irresponsable.
"
#Les plates excuses
Marion Maréchal-Le Pen se dit confuse. Confuse car, consciente que l'évocation de la Réforme protestante, du nazisme et de la Terreur dans une même phrase pouvait "provoquer une incompréhension légitime", elle explique avoir supprimé la référence à la Réforme lors de son discours, à l'oral. Un caviardage qui n'a pas été répercuté sur la version écrite de son discours, diffusée sur les réseaux sociaux et dont une trace peut encore se retrouver ici .
Ce méli-mélo est détaillé dans un communiqué diffusé sur son site le 14 juillet et intitulé : "Réponse de Marion Maréchal-Le Pen au président de la Fédération protestante de France, après une polémique artificielle sur des propos non prononcés" (vous pouvez reprendre votre souffle).
Outre ce quiproquo sur le "prononcé / pas prononcé", Marion Maréchal-Le Pen met en avant ses propres racines protestantes pour preuve de sa bonne foi :
"Je suis d’autant plus désolée de ce malentendu que ma famille paternelle est de confession protestante et mon grand-père pasteur. Cet héritage familial m’a permis de recevoir une éducation religieuse protestante dans mon enfance en parallèle du catéchisme catholique.
"
La Fédération protestante n'a pour l'heure pas répondu à ce mea culpa.