FOLLOW-UP. Sous la pression de 23 élus marseillais de gauche, le député PS Patrick Mennucci annonce son départ de la présidence du groupe d’opposition municipal le 31 janvier, et attaque le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, avec lequel il s’installe dans un rapport de force.
Après la réception du courrier le mettant en cause pour le manque de débat au sein du groupe Faire Gagner Marseille le 18 janvier, Mennucci répond par une lettre adressée à Christophe Masse, proche de Jean-Noël Guérini à l’origine du premier document, et publiée sur son blog ce mardi 22 janvier. Une annonce mise en ligne le jour même de l’annonce de primaires socialistes à Marseille, par Harlem Désir.
Je quitte donc la présidence d’abord avec le sentiment d’un désaccord politique sur l’avenir de Marseille, son développement et en particulier la création de la Métropole.
Je comprends donc bien qu’il ne m’est plus possible de diriger le groupe.
Au fil du document diffusé ce mardi 22 janvier, Mennucci réfute le manque de discussion, et reprend certains exemples relevés par ses collègues socialistes, en donnant son point de vue sur les dossiers de la Métropole, du Plan local d’urbanisme, ou du redécoupage des arrondissements de la ville.
Le député PS, candidat putatif dans la course à l’investiture pour les municipales de 2014 dans la cité phocéenne, critique aussi cette mise à l’écart à travers la lettre signée par des proches de Jean Noël Guérini, ou les deux candidats déjà déclarés, Samia Ghali et Eugène Caselli. Et il y voit clairement la main du premier.
Naturellement il y a longtemps que je sais que Jean Noël Guérini souhaitait mon départ et il s’agit manifestement aujourd’hui d’instaurer un rapport de force avec moi.
Au conseil municipal de Marseille, le groupe Faire Gagner Marseille devra maintenant trouver un nouveau président au lendemain du 31 janvier, date de la démission de Patrick Mennucci. La course à l’investiture socialiste sera évidemment dans toutes les têtes.