Marseille 2014: une partie du PS lance la fronde contre Patrick Mennucci

Publié à 13h09, le 22 janvier 2013 , Modifié à 13h16, le 22 janvier 2013

Marseille 2014: une partie du PS lance la fronde contre Patrick Mennucci
Patrick Mennucci risque la destitution du groupe "Faire Gagner Marseille"

LE FEUILLETON DEBUTE - En vue des municipales à Marseille, une partie des élus du PS veut destituer le député Patrick Mennucci de la présidence d'un groupe d'opposition où figure son propre parti. Une révélation faite par Presse Marseille, journal encore en construction dans la deuxième ville de France, le lundi 21 janvier, jour même de l'annonce de la candidature de la sénatrice socialiste Samia Ghali.
L'information, révélée par la page facebook tout juste créée du futur journal marseillais, et reprise par LibéMarseille, est accompagnée d'un courrier. Dans celui-ci, 23 élus du groupe local "Faire Gagner Marseille" qui rassemble trois partis, critiquent leur responsable -et candidat présumé à la mairie-, Patrick Mennucci.

C'est dans ce but que nous demandons une réunion de groupe extraordinaire sous-huitaine, pour mettre en place une nouvelle gouvernance.

Parmi les 23 signataires (au 18 janvier), deux autres candidats à la mairie de Marseille: Samia Ghali et Eugène Caselli, ou encore des élus proches du président du conseil général, Jean-Noël Guérini, au repos après une courte hospitalisation, et qui n'a jamais fermé les portes à une éventuelle candidature.
L'ensemble de ces signataires, Chistophe Masse en tête selon LibéMarseille, reprochent à Patrick Mennucci le "non-débat" et le "manque de position collective" sur certains dossiers, comme la "prolongation du tramway Castellane", la "question de la Métropole", le "plan local d'urbanisme", ou le "mode de scrutin".

Toutes ces positions, souvent découvertes par voie de presse, ont été très personnelles et n'ont pas fait l'objet de débat.

A moins de 18 mois des prochaines élections municipales, cette situation ne peut plus durer et concourt à polluer le climat au sein de l'opposition marseillaise.

Pour eux, il est ainsi "urgent et impératif" de "dissocier la fonction de président de groupe [...] de celle d'un candidat à l'investiture", mais aussi de "ramener de la sérénité et de la cohésion au sein du groupe".
Contacté ce lundi 21 janvier par LibéMarseille, Patrick Mennucciétait en préparation de sa réponse.

"Le courrier est un acte politique construit par les amis de Jean-Noël Guérini et auquel se rallient ceux qui veulent évincer un rival dans la course aux municipales, plus ceux qui veulent sauver un siège de conseiller municipal, ou qui sont actuellement perdus."

Le député de la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône précisait aussi au site internet que cette éviction ne l'empêchera pas de dire ce qu'il a à dire.
Quant à lui, Eugène Caselli, président de Marseille Provence Métropole, explique avoir apposé sa signature pour "l'équité":

J'estime que la candidature de Patrick Mennucci est une réalité tout comme celle de Marie-Arlette Carlotti (les deux candidats putatifs, NDLR).

A partir de ce moment, tout le monde doit être sur un pied d'égalité et personne ne doit pouvoir utiliser le groupe à son profit.

Alors que les municipales de 2014 approchent à grand pas, l'opposition marseillaise se prépare à un long feuilleton. L'éventuelle éviction de Patrick Mennucci, comme la proposition de la sénatrice Samia Ghali d'organiser des primaires ouvertes au PS, n'en sont que le premier épisode.

Le document diffusé sur le compte facebook du futur média marseillais, Presse Marseille :

Crédit photo : Presse Marseille

Du rab sur le Lab

PlusPlus