Michel Sapin défend la sortie de François Hollande sur l’Algérie et invoque le "discours de Dakar" de Nicolas Sarkozy

Publié à 09h50, le 23 décembre 2013 , Modifié à 09h50, le 23 décembre 2013

Michel Sapin défend la sortie de François Hollande sur l’Algérie et invoque le "discours de Dakar" de Nicolas Sarkozy
Michel Sapin. (Capture d'écran BFM TV)

CECI N’EST PAS UNE BLAGUE – "Il n’y avait même pas de blague. C’est pour ça que c’est un peu désolant qu’il y ait autant de bruit." Invité de la matinale de BFM TV, lundi 23 décembre, Michel Sapin, un "ami de trente ans" de François Hollande a tenu à défendre les propos du chef de l’Etat sur l’Algérie qui ont créé la polémique.

Pour le ministre du Travail, "ça n’est pas une blague" et les propos de François Hollande n’avaient "aucun sens de cette nature-là". Dans son viseur, les réactions outragées de l’opposition. Et de préciser que l’important est que l’Algérie ne se sente pas froissée. C’est pourquoi il estime que le communiqué rectificatif de l’Elysée était nécessaire :

Il était nécessaire que François Hollande redise le sens de ce qui n’était pas même pas une blague pour éviter toute mauvaise interprétation de la part de l’Algérie.

Trouvant "outrancier et déraisonnable les commentaires de tel ou tel responsable de l’opposition française", Michel Sapin invoque Nicolas Sarkozy et le "discours de Dakar" pour mettre en perspective la sortie de François Hollande :

Si vous voulez que je rappelle à Madame Pécresse ou autre que lorsque Nicolas Sarkozy a parlé de l’homme africain pour dire des propos, ce n’était pas une blague. Ça n’était pas une blague.

Lorsque Nicolas Sarkozy fait un discours public en Afrique pour dire que l’homme africain est inférieur à l’homme européen parce qu’il n’est pas rentré dans l’histoire. Ce n’est pas une blague, ça.

Et donc si ceux qui rebondissent sur n’importe quoi veulent qu’on leur rappelle les vraies responsabilités, je le fais.

Poursuivant la comparaison entre François Hollande et son prédécesseur UMP, Michel Sapin insiste sur le fait que les relations franco-algériennes se sont améliorées depuis l’arrivée du président socialiste à l’Elysée. Petite blague ou pas :

La seule chose qui m’importe c’est que l’Algérie comprenne de quoi il s’agissait et que ceci n’ait pas de conséquences sur des relations qui étaient détériorées avant que François Hollande n’arrive et qui peu à peu reprenne le cours normal.

Du rab sur le Lab

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