Motion de censure : Estrosi accuse Copé d'avoir laissé des députés de côté

Publié à 09h35, le 19 mars 2013 , Modifié à 09h40, le 19 mars 2013

Motion de censure : Estrosi accuse Copé d'avoir laissé des députés de côté
Christian Estrosi sur LCI le 19 mars 2013 (image LCI)

HACHE DE GUERRE - Tout va pour le mieux à l'UMP ? Absolument pas. Invité de LCI ce 19 mars, Christian Estrosi a étalé les vives tensions qui continuent d'alimenter le parti depuis la crise de novembre. Motif : la motion de censure de Jean-François Copé.

Déposée le 15 mars contre le gouvernement, cette initiative du président contesté du parti n'est pas signée par 46 députés UMP, dont de nombreux fillonistes comme François Baroin, Jérôme Chartier ou Laurent Wauquiez. Alors qu'on pouvait y voir une volonté de faire bande à part, Christian Estrosi explique ce mardi qu'ils auraient beaucoup aimé signer cette motion ... mais qu'ils en ont tout simplement été exclus  :

Je voudrais dire très clairement les choses : nous sommes plusieurs dizaines de députés UMP qui n’avons pas été sollicités- c’est une bizarrerie - qui n’avons pas été consultés sur le sujet.

Ca fait partie des choses qui, quelques fois, me surprennent dans notre appareil politique.

Et tout en précisant qu'il "ne préfère pas ouvrir de polémique" (phrase courante lorsqu'on a justement l'intention d'ouvrir un front), le député-maire de Nice rajoute :

Même ceux qui ont été sollicités m’ont fait part de leur surprise de l'avoir été au coin d’une table, sans qu’on en parle globalement.

Notons que parmi les non-signataires, en plus de fillonistes emblématiques, on compte aussi des copéistes notoires à l'image de Luc Chatel. Cinquante-huit noms sont nécessaires pour déposer une motion de censure et les parlementaires doivent la signer de leur plume, aucune délégation n'étant possible.

Christian Estrosi - qui votera cette motion même s'il n'a pas pu la signer - souligne que Jean-François Copé aurait pu avoir "la signature de tous les députés UMP" puisque "tout le monde est d'accord". Avec une réserve tout de même : "l'opportunité du calendrier", pas le mieux choisi à ses yeux.

Le calendrier, c'était aussi l'angle d'attaque de François Fillon ce mardi dans Le Figaro. Lui a été invité à signer la motion, ce qui ne l'empêche pas de la critiquer :

Le moment de vérité, ce sera juin, quand le gouvernement devra présenter son plan de redressement à la Commission de Bruxelles.

Il aurait peut-être été plus judicieux de déposer cette motion en juin.

>> Retrouvez la liste des députés n'ayant pas signé la motion de censure ici.

Du rab sur le Lab

PlusPlus