Najat Vallaud-Belkacem se reprend sur le droit de vote des étrangers

Publié à 14h04, le 24 octobre 2012 , Modifié à 14h04, le 24 octobre 2012

Najat Vallaud-Belkacem se reprend sur le droit de vote des étrangers
(Maxppp)

Le 22 octobre, sur Radio Classique, elle dit tout haut ses "doutes" sur la faisabilité de la réforme sur le droit de vote des étrangers avant 2014. Le lendemain, elle se rétracte.

Lors du compte-rendu du conseil des ministres ce 23 octobre, Najat Vallaud-Belkacem a donné une nouvelle version de ses propos pour entonner le discours officiel :

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Hier je n'ai fait que rappeler que le débat est en cours, que le travail de conviction des députés est nécessaire. En l'état actuel des choses, la majorité des trois cinquièmes n'est pas réunie.

Mais le gouvernement est très attaché à ce dossier.

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La veille , sur Radio Classique, la porte-parole du gouvernement avait clairement laissé entendre que cette réforme ne serait pas applicable pour les élections de 2014 :

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Est-ce qu’ils le seront pour que le droit de vote des étrangers soit applicable en 2014 ?J’avoue avoir quelques doutes puisqu’il faudrait l’adopter d’ici le printemps 2013.

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Sa déclaration du jour est donc bien plus en phase avec celle de Jean-Marc Ayrault le matin même sur France Inter. Le Premier ministre ne veut pas donner l'impression d'enterrer la réforme. Il insiste simplement sur les conditions à mettre en oeuvre  :

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Il faudrait obtenir une majorité des trois cinquièmes des parlementaires pour réformer la Constitution. Il faut rechercher dans le Parlement, au delà de la gauche, des alliés pour convaincre que cette réforme est possible. Il ne suffit pas que le gouvernement adopte un projet de loi, il faut une majorité.

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Les affirmations de la porte-parole sur le vote des étrangers ont provoqué la colère de Bertrand Delanoë , très favorable à ce droit aux élections locales. Le maire de Paris a estimé qu'il en retournait de "l'honneur de la gauche" de "tout mettre en oeuvre pour faire adopter [la réforme] avant mars 2013."

Dans le camp des sceptiques, le député Malek Boutih a au contraire estimé sur RTL ce 24 octobre que le débat pourrait "mettre le feu au pays".

Du rab sur le Lab

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