Vous avez entendu Nicolas Sarkozy ces derniers jours ? À moins d'être un intime, non. Une discrétion pas vraiment inhabituelle. Sauf que, cette fois, le silence du président de l'UMP peut être interprété comme la manifestation la plus audible de l'amusement de l'ancien président. Surtout quand le Front national se déchire .
Cité par Le Canard Enchaîné du mercredi 6 mai, Nicolas Sarkozy jubile de voir le FN être à ce point divisé. On le voit par la comparaison qu'il utilise pour parler de Jean-Marie Le Pen. Il dit :
"Le FN, c'est un spectacle vraiment, alors vraiment honteux. Le plus pathétique dans l'histoire, c'est Jean-Marie Le Pen… Vous l'avez-vu au défilé du 1er mai ? On aurait dit Christian Clavier dans 'Les Visiteurs'.
"
Alors pour rappel, Christian Clavier dans Les Visiteurs, c'est (entre autres) ça :
Impossible pourtant de savoir qu'est-ce qui a poussé Nicolas Sarkozy à dresser un tel parallèle. À moins que l'ex-président n'évoque ce moment gênant (pour Marine Le Pen) lorsque le président d'honneur du FN s'est invité sur scène devant sa présidente de fille...
Ce qui est d'autant plus frappant, c'est que Christian Clavier est un proche de Nicolas Sarkozy. Cette amitié est tellement grande qu'elle l'a *forcée* à quitter la France pour l'Angleterre à cause des critiques que l'acteur subissait.
Mais revenons à la politique. Car Nicolas Sarkozy ne fait pas que comparer Jean-Marie Le Pen à Christian Clavier. Il fait également une autre analogie, concernant le Front national en général cette fois. Toujours cité par Le Canard, il explique :
"Le FN, c'est une secte, et ça finira comme les sectes. Pour Marine [Le Pen], c'est le commencement de la fin.
"
Le successeur de Jean-François Copé à la tête de l'UMP a décidé d'entrer en guerre avec le parti de Marine Le Pen. Et dans son camp, il n'est pas le seul.
Cité par Paris-Match, Nicolas Bay évoque une discussion avec "l'ami de 30 ans" de Nicolas Sarkozy, aka Brice Hortefeux. "Hortefeux m'a dit : 'on a des idées trop proches donc, entre nous, ce sera une lutte à mort. Vous voulez nous tuer. On va vous tuer'. Au moins, c'est clair", explique le secrétaire général du FN.