Et là, Jean-Marie Le Pen évoque la possibilité de créer un autre parti

Publié à 20h36, le 05 mai 2015 , Modifié à 20h47, le 05 mai 2015

Et là, Jean-Marie Le Pen évoque la possibilité de créer un autre parti
Jean-Marie Le Pen © AFP

JUST LIKE BRUNO - Il avait promis de ne pas en rester là. Alors, depuis l'annonce de sa suspension de son statut d'adhérent du Front national lundi 4 mai, Jean-Marie Le Pen sème des petits cailloux sur sa riposte. Sera-t-elle juridique ? Politique ?

Ce mardi 5 mai, celui qui est encore président d'honneur évoque – une nouvelle fois – sa situation. Il le fait sur France 2, dénonçant encore le "peloton d'exécution" qu'a été le bureau exécutif de la veille. Mais, déjà, il oriente la discussion non plus sur son seul sort mais plutôt sur celui de son camp. Et évoque la possible création d'un nouveau parti politique.

Voici l'échange qui a eu lieu entre le journaliste Guillaume Daret et Jean-Marie Le Pen :

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-          Jean-Marie Le Pen : Le temps est maintenant celui de la réflexion. Je dois m'interroger sur les possibilités qu'a le courant national de s'exprimer à temps pour sauver notre pays.



-          Guillaume Daret : Ça veut dire quoi ? Créer un autre parti monsieur Le Pen ?



-          Jean-Marie Le Pen : Est-il encore possible de le faire avec le Front national dirigé par Marine Le Pen ? Je ne sais pas.



-          Guillaume Daret : Peut-être vous envisagez de créer un autre mouvement ?



-          Jean-Marie Le Pen : Je ne sais pas. Je réfléchis.

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Les statuts du futur parti de Jean-Marie Le Pen ne sont pas encore écrits, loin de là. Mais en n'écartant pas cette hypothèse, le fondateur du FN semble décidé à faire entendre sa petite musique, la même qui se jouait à la fin des années 90 lors de la scission avec Bruno Mégret.

Ce n'est donc pas seulement le cas Jean-Marie Le Pen qui intéresse aujourd'hui Jean-Marie Le Pen mais bien l'avenir de son mouvement. "Bien sûr je suis blessé. Mais j'ai beaucoup de peine encore pour tous les militants du Front national. Nos militants sont comme des enfants qui voient leurs parents sur le point de divorcer. Ils sont bouleversés, bien sûr, angoissés, et souffrent", relève-t-il.

Et le "Menhir" de revenir sur cette déclaration formulée auprès de l'AFP, où il se disait "opposé "pour l'instant" à une victoire à l'Elysée de Marine Le Pen. Il maintient :

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Si elle incarne une autre voie que celle que je crois être la voie salvatrice pour la France, ça n'a pas beaucoup d'intérêt que ce soit elle ou quelqu'un d'autre.

 

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L'idée d'un nouveau parti d'extrême droite est donc posée.

Pour son nom, Jean-Marie Le Pen pourra peut-être s'inspirer de François Fillon qui, lors de la bataille interne avec Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP , avait créé son groupe parlementaire, le RUMP. 

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