Mercredi 17 février 2016. C'est le branle-bas de combat au Front national, à Nanterre. La police perquisitionne le siège du parti dans l'affaire dite des "assistants des eurodéputés FN" , suspectés d'être rémunérés par le Parlement européen alors qu'ils se consacreraient essentiellement à des activités pour le camp frontiste.
Marine Le Pen est présente sur les lieux pendant que la police opère. Et, comme le rapporte L'Express ce mardi 17 mai, la présidente du FN a décidé de ne pas rendre la tâche aisée aux forces de l'ordre. L'hebdomadaire rapporte ainsi que la cheffe frontiste filme l'opération policière avec son téléphone portable, téléphone portable qui aurait pu être saisi. Mais la candidate à l'élection présidentielle a trouvé un subterfuge. L'Express raconte :
"Quand l'un de ces derniers [policiers] lui demande de cesser son enregistrement, Marine Le Pen range ostensiblement son mobile dans son soutien-gorge en incitant les enquêteurs, sur un ton provocateur, à venir le chercher.
"
Résultat, les policiers n'ont pas osé récupérer le portable…
Ce 17 février, Florian Philippot avait quant à lui dénoncé l'opération policière , expliquant que les fonctionnaires étaient, selon lui, instrumentalisés par le pouvoir politique. "Pomper toutes nos données sur les ordinateurs de travail, prendre nos documents. C'est-à-dire pomper toute la stratégie du Front national pour 2017, pour l'élection présidentielle, ce qui se retrouvera dès ce soir sur le bureau de messieurs Valls et Hollande puisque c'est eux qui diligentent l'enquête en ce moment", avait-il déclaré sur BFMTV.
Il y a donc au moins un élément qui ne s'est pas retrouvé sur "le bureau de messieurs Valls et Hollande".