Pierre Kosciusko-Morizet dément avoir comparé "recherche des juifs" et "recherche des riches"

Publié à 18h44, le 23 novembre 2012 , Modifié à 19h14, le 23 novembre 2012

Pierre Kosciusko-Morizet dément avoir comparé "recherche des juifs" et "recherche des riches"
Pierre Kosciusko Morizet (photo Reuters)

VERBATIM - C'est une phrase glissée au deuxième paragraphe d'une longue enquête sur "les relations ambigües des Français avec la richesse", qui ouvre le cahier Culture & Idées de l'édition du Monde datée de samedi 24 novembre.

Parmi les fameux "riches" interrogés dans ce long article, figure notamment Pierre Kosckiusko-Morizet, frère de l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, et ancien patron de PriceMinister.

Il y énonce cette phrase qui, isolée, provoque réactions en chaîne, notamment sur twitter :

A un moment on a cherché les juifs, maintenant on cherche les riches.

Le Lab a recensé toutes les autres citations également attribuées à Pierre Kosciusko-Morizet dans cette longue enquête, co-signée par plusieurs journalistes du Monde - et dans laquelle sont également interrogés, en on ou en off :

Marie-Christine Coisne-Roquette, PDG de Sonepar,
Marc Ambrus, fondateur de Ticketac.com,
Antoine Devaux, footballeur à Reims,
"Un patron du Cac40",
Pierre Bergé - par ailleurs propriétaire du Monde, comme l'indique le quotidien,
Thierry Pech, auteur du livre Le temps des riches,
Les sociologues Damien de Blic et Jeanne Lazarus,
"Un fondateur d'une société financière qui vit à Genève",
"Un Français installé à Londres",
L'un des patrons de l'IFOP, Frédéric Dabi,
"Un patron de gauche installé à Londres",
Monique Pinçon-Charlot, sociologue,
Jean-Claude Volot,PDG de Dedienne.

Voici donc l'intégralité des autres propos attribués à Pierre Kosciusko-Morizet dans cette longue enquête :

On dit : 'Les riches, les riches, les riches'.
On voit les couvertures de journaux terrifiantes : 'A quoi servent les riches ?'
Tout cela sent mauvais.
A un moment j'aimerais bien qu'on me dise merci [de payer plus d'impôts et pas que je suis un connard.

Plus loin, une autre attaque contre le gouvernement :

Le gouvernement veut faire nos poches.

On veut nous faire croire qu'être de gauche c'est ne pas aimer l'argent, qu'en avoir, c'est mal.
A l'étranger, ce discours fait peur.

Ensuite, une pique contre Sarkozy

Sarkozy a érigé l'argent en valeur.
Or l'argent ce n'est pas une valeur.

Avant d'être de nouveau cité sur les fautes de la gauche :

La gauche s'attaque aux riches dans une période où il est compliqué de mettre en place ses idéaux.

Et de regretter l'attitude générale des Français, selon l'introduction des propos faite par Le Monde

Il y a un côté un peu Robin des bois.
Mais il ne faut pas seulement redistribuer, il faut créer. 

Dans les trois dernières citations attribuées à l'entrepreneur, très courtes, Pierre Kosciusko Morizet énonce successivement :

- ne pas sentir de rancoeur particulière :

On sait que j'ai créé ma boîte et des emplois

- que les reproches formulés contre les "héritiers", généralement, le sont à tort :

On reproche aux gens qui héritent d'avoir de la chance. C'est de la jalousie.

- qu'il parvient de moins en moins à retenir les "riches" tentés par l'exil :

[J'ai] de moins en moins d'arguments pour les convaincre de rester.

Dans un message posté sur son compte twitter, vendredi, à 18h, Pierre Kosciuko Morizet dément la teneur de cette comparaison :

Du rab sur le Lab

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