Pour le député PS Jérôme Guedj, "la gauche, quand elle est au pouvoir, crève de conformisme"

Publié à 10h09, le 01 avril 2013 , Modifié à 10h23, le 01 avril 2013

Pour le député PS Jérôme Guedj, "la gauche, quand elle est au pouvoir, crève de conformisme"
Jérôme Guedj dans les couloirs de l'Assemblée nationale. (Maxppp)

Nouvelle figure de l’aile gauche du PS, le député Jérôme Guedj s’est félicité, lundi 1er avril sur Europe 1, des débats qui traversent la gauche de gouvernement. Au risque de prêter le flan à la critique sur le manque d’unité de la majorité.

Mais pour Jérôme Guedj, cela signifie que "la gauche, ce n’est pas le caporalisme" et que la liberté d’expression des élus socialistes est, selon lui, totale :

Je trouve que ce qu’il y a de bien à gauche, ce n’est pas le caporalisme. On n’est pas tous le doigt sur la couture du pantalon.

C’est plutôt sain qu’il y ait des débats, et à l’intérieur de l’exécutif, et entre l’exécutif et les parlementaires ou le parti parce que, la gauche, quand elle est au pouvoir, elle crève de conformisme. Elle crève d’une pensée unique.

Et le président du conseil général de l'Essonne d’ajouter, dans une référence au best-seller érotique Fifty shades of grey, que n’apprécie pas franchement Aurélie Filippetti :

A gauche, il y a comme 50 nuances de socialisme.

Ca peut être une bonne manière d’appréhender les choses.

Et parmi les débats qui ont provoqué des remous au sein de la famille socialiste, Jérôme Guedj revient sur l’exemple de la nationalisation temporaire avortée de Florange. Une cause ardemment défendue par Arnaud Montebourg et soutenue par le député de l’Essonne :

On parlait à l’époque de l’abandon du projet de nationalisation de Florange. Je faisais partie de ceux qui croyaient à la pertinence de ce marqueur à gauche très fort et puis surtout de la pertinence technique pour le site de Florange.

Le Premier ministre a tranché différemment mais le débat a eu lieu et je remercie encore Arnaud Montebourg d’avoir permis l’émergence de ce débat sur la réhabilitation de l’interventionnisme en matière économique.

BONUS TRACK : Non, Montebourg n’a pas insulté Ayrault

Les propos d’Arnaud Montebourg à Jean-Marc Ayrault, coupable à ses yeux de gérer la France comme le conseil municipal de Nantes, ne sont pas une insulte envers le Premier ministre, a estimé Jérôme Guedj sur Europe 1.

D’abord, ce n’est pas une injure que renvoyer aux responsabilités exécutives locales, le président de Conseil général que je suis ne dira pas que c’est quelque chose d’infamant.

En revanche, l’élu socialiste juge que ce genre de débat ne doit pas polluer le débat public :

Maintenant, ça fait partie des débats qui peuvent exister à l’intérieur d’un exécutif. L’important, c’est que ça ne transpire pas sur la place publique.

Oups. C'est déjà le cas. 

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