Ne parlez pas à Manuel Valls d’une primaire à gauche impliquant François Hollande. Ce dernier est chef de l’Etat quand même, et donc, candidat "légitime" de la gauche pour 2017. Invité de BFMTV ce mardi 15 mars, le Premier ministre a donc défendu une nouvelle candidature élyséenne du chef de l'Etat et s’est dit "très méfiant" sur les initiatives qui éclosent sur une primaire de la gauche.
Et pour démonter ces envies d’une partie de son camp de voir s’organiser une primaire, Manuel Valls, le 5e homme (sur 6) de la primaire PS de 2011, a deux arguments pour s’y opposer.
Question de calendrier. D’une, il est selon lui, "bien trop tôt" pour évoquer la question et pour que François Hollande prenne sa décision d’y participer ou non. Il nuance néanmoins légèrement, assurant que "c’est une belle idée la primaire", mais que, "dans la conception qui est la (sienne)", il est donc "trop tôt pour en parler". Pourtant, plusieurs personnalités de gauche ont d’ores et déjà lancé des réunions préparatoires à un éventuel scrutin étant donné que la présidentielle est dans un peu plus d’un an et qu’une primaire ne s’organise pas en quelques jours.
Tellement ringard. Surtout, de deux, Manuel Valls considère que pour le président sortant, participer à une primaire aurait un petit quelque chose de ringard, de rétrograde. Il dit :
"Je crois beaucoup, moi, à cette relation entre le président de la République et les Français, à cette relation directe. Donc je suis très méfiant à l'égard de toutes ces initiatives qui consisteraient au fond à nous faire revenir à une autre République.
"
Et de conclure :
"Ensuite je considère que le président de la République est légitime pour être candidat parce qu'il est le président sortant, parce que c'est lui qui a construit cette relation avec le peuple et même si aujourd'hui c'est difficile, en 2012 c'est lui qui a été élu.
"