Marine Le Pen ne part pas favorite pour le second tour de la présidentielle, disposant de moins de réserves de voix que son adversaire Emmanuel Macron, lui aussi qualifié à l’issue du premier tour, dimanche 23 avril. La candidate du FN est rapidement repartie en campagne ce lundi 24 avril, effectuant son premier déplacement d’entre-deux tours sur un marché, à Rouvroy (Pas-de-Calais), commune limitrophe d’Hénin-Beaumont.
Alors que Benoît Hamon et François Fillon voteront pour Emmanuel Macron, et que Jean-Luc Mélenchon fait encore durer le suspense, Marine Le Pen a fustigé le front républicain ce lundi devant plusieurs médias. Elle a déclaré :
"Le vieux front républicain tout pourri, dont plus personne ne veut, que les Français ont dégagé avec une violence rare, essaie de se coaliser autour de monsieur Macron. Mais j’ai presque envie de dire tant mieux.
"
En 2002, le candidat de la droite Jacques Chirac avait bénéficié du "front républicain" lors de son duel face à Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. Les responsables de gauche avaient alors appelé à voter pour Jacques Chirac.
Quinze ans plus tard, la présidente du FN compte sur un rassemblement du "peuple français" et de tous les "patriotes". Marine Le Pen a lancé devant ses soutiens un appel "à l’unité nationale" et promis "d’accueillir fraternellement" ceux qui la rejoindraient, comme elle l’a précisé dimanche soir à Hénin-Beaumont.