Pour sa rentrée en force, François Fillon veut enfin "accrocher la lumière"

Publié à 07h06, le 29 août 2016 , Modifié à 07h11, le 29 août 2016

Pour sa rentrée en force, François Fillon veut enfin "accrocher la lumière"
♪ Pafillon de lumière... ♫ © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

SOUS LES PROJECTEURS - Difficile de dire qui sort de ce week-end de rentrées politiques tous azimuts avec le plus de points bonus. Chacun dans leur coin et devant leurs supporters, presque tous les candidats aux diverses primaires ont entériné la fin d'un été qui aura finalement été peu reposant pour tout le monde. Et chacun a choisi l'option offensive, tapant contre des adversaires qui sont souvent du même camp. Dans ce registre, François Fillon s'est tout particulièrement illustré.

À Sablé-sur-Sarthe dimanche 28 août, l'ancien Premier ministre a éreinté Nicolas Sarkozy. Sans jamais le nommer, il a rappelé que l'ancien chef de l'État était "mis en examen", qu'il ne lui suffisait pas de "sauter sur sa chaise et de crier 'Identité ! Identité !' comme un cabri pour définir ce qu'est la France" (copyright Charles de Gaulle), que "la France n'a pas besoin d'uneRestauration" et qu'il "ne sert à rien de parler d'autorité quand on n'est pas soi-même irréprochable". On le savait en guerre contre celui qui l'avait abaissé au rang de "collaborateur", on sait maintenant qu'il s'agit d'une guerre totale.

Un moyen pour lui d'enfin prendre la vague, de relancer une campagne entamée depuis longtemps déjà mais qui le voit stagner autour des 10% d'intentions de vote à la primaire, sondage après sondage. Le premier tour est dans trois mois (20 novembre) et son équipe sent qu'il est temps d'impulser quelque chose de nouveau. Ainsi son directeur de campagne, Patrick Stefanini, dit au Parisien ce lundi 29 août :

 

"

C'est maintenant, il faut accrocher la lumière.

"

Reste à savoir si taper comme un sourd sur Nicolas Sarkozy suffira à faire revenir dans la course ce pilote d'expérience, qui misait sur "l'endurance". Actuellement quatrième homme dans les sondages (derrière Bruno Le Maire), il a face à lui des concurrents qui ont un tour d'avance, sortent des livres à succès comme autant de coups d'accélérateurs... En tout cas, le tour de chauffe est bien fini.

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