La guerre des droites aura bien lieu. L'annonce du député des Hauts-de-Seine, mercredi 21 juin, de la création d'un groupe parlementaire en partenariat avec l'UDI est une nouvelle salve. Ils seront "un peu plus de 40", dont 23 ou 24 élus Les Républicains, annonce ce jeudi Thierry Solère, sur BFMTV. Pas de quoi calmer les ardeurs de ceux qui, à la droite de la droite, dénoncent cette initiative.
Mais ce jeudi, Thierry Solère décide de ne rien laisser passer. Les procès en trahison et les critiques à l'encontre des "constructifs" commencent sérieusement à l'irriter. Alors il réplique :
"Ceux qui ont participé à détruire la droite sont ceux qui sont allés au Trocadéro. Je vois bien tous ceux qui donnent des leçons de morale à tout le monde. Ceux qui sont allés au Trocadéro, ils sont allés soutenir François Fillon en lui disant de soutenir sa campagne présidentielle alors qu'il avait l'engagement, les yeux dans les yeux, sur un plateau de télévision, d'arrêter sa campagne présidentielle s'il était mis en examen. Ils sont tous allés au Trocadéro pour lui dire 'continue, continue, continue'. Le naufrage de la droite, c'est la présence au Trocadéro.
"
À noter que le député du 92 fut pendant un temps le pore-parole de François Fillon avant de claquer la porte une fois ce dernier mis en examen .
Et Thierry Solère d'égrener, comme il le fait régulièrement déjà depuis les législatives , la diminution, élections après élections, du nombre de députés UMP puis LR à l'Assemblée nationale, signe selon lui du délitement du parti depuis des années. Voilà qui devrait à nouveau plaire aux tenants d'une ligne très droitière.
Mais apportons néanmoins une nuance. Thierry Solère estime que ceux qui sont allés au Trocadéro ont poussé François Fillon à poursuivre sa campagne présidentielle. Cela est sans doute vrai pour Valérie Boyer, Éric Woerth, Éric Ciotti ou Bruno "Vous êtes 200.000" Retailleau . Pour François Baroin, en revanche, c'est différent.
Le sénateur de l'Yonne était juste derrière François Fillon au Trocadéro. On ne voyait que lui. Mais François Baroin n'est pas allé au Trocadéro pour soutenir l'ancien Premier ministre. Pas. Du .Tout. Le président de l'Association des maires de France assure aujourd'hui que s'il est allé à ce rassemblement organisé avec tambours et trompettes par les forces vives de Sens Commun, c'est parce qu'il pensait que François Fillon allait se retirer juste après . François Baroin, ce visionnaire…