Les députés UDI se sont rangés comme un seul homme derrière leurs collègues Les Républicains ayant décidé de faire bande à part à l’Assemblée en créant un groupe distinct de "constructifs" (classé toutefois officiellement dans l’opposition), annoncé mercredi 21 juin.
La décision était en fait prise depuis longtemps. Ainsi Jean-Christophe Lagarde, patron de l’UDI, dit-il avoir attendu la fin de la campagne des législatives pour "lâcher" Les Républicains, comme on l’apprend dans cette confidence datant de la campagne que Le Parisien choisit de publier ce jeudi :
"On reste pour le moment avec Les Républicains car on a un accord d’investitures avec eux pour les législatives. Mais après, on les lâche et on voit si on se rapproche de Macron.
"
Sur RTL, le député réélu de Seine-Saint-Denis a précisé ce lâchage était motivé par la présence à Matignon du juppéiste Édouard Philippe, "avec qui [il faisait] campagne derrière Alain Juppé" pendant la primaire de la droite et du centre : "Est-ce que je peux faire comme si ce n'était pas arrivé ?", a-t-il demandé.
Grâce à l’accord conclu avec LR, qui lui réservait 68 circonscriptions gagnables, l’UDI a obtenu 18 sièges à l’Assemblée nationale. La formation centriste a beaucoup tergiversé, lâchant officiellement François Fillon pendant la campagne présidentielle avant de se raviser (l’accord sur les législatives n’y étant pas vraiment étranger).
Mais alors que beaucoup de centristes voyaient l’aventure macronienne d’un bon œil , ce lâchage est désormais officiel. Le reste de Les Républicains compte s’inscrire dans l’opposition un peu plus systématique, tout en se disant "soucieux de servir l’intérêt général", explique Laurent Wauquiez dans Le Parisien.
[EDIT 8h30] ajout déclarations sur RTL.
[BONUS TRACK]
Sur RTL, Jean-Christophe Lagarde a constaté que le MoDem était beaucoup moins bien représenté dans le gouvernement Philippe II, une "volonté" selon lui d'Emmanuel Macron :
"Le poids politique du MoDem avant-hier et aujourd’hui, c’est pas le même. Deux petits secrétariats d’État et deux grands ministères régaliens plus le ministère des Affaires européennes, ça n’a rien à voir. Il y a une régression forte qui a été sans doute la volonté du président de la République.
"
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