Quand Christiane Taubira évoque Georges Clemenceau, dont Manuel Valls se veut l'héritier

Publié à 21h33, le 05 septembre 2013 , Modifié à 21h33, le 05 septembre 2013

Quand Christiane Taubira évoque Georges Clemenceau, dont Manuel Valls se veut l'héritier
Christiane Taubira sur le plateau de DPDA, Georges Clemenceau, Manuel Valls le 5 septembre 2013. (MaxPPP)

DITES LE AVEC CLEMENCEAU - Invitée de l'émission Des Paroles et des Actes, la ministre de la Justice Christiane Taubira a adressé un clin d'oeil à son homologue de l'Intérieur, avec lequel elle avait eu maille à partir au cours de l'été sur sa réforme carcérale.

Manuel Valls, omniprésent durant l'été, avait adressé à François Hollande une lettre - rendue publique par Le Monde - critiquant le projet de loi de la Garde des Sceaux.

Depuis, les deux ministres avaient voulu afficher leur réconciliation, ou leur non-discorde devant les photographes. 

Sur le plateau de DPDA, la ministre de la Justice s'est fendu d'un hommage doux-amer à Georges Clemenceau, ancien ministre de l'Intérieur de la France du XXe siècle, et dont Manuel Valls est un grand admirateur :

On connait bien Clemenceau pour les Brigades du Tigre, on l'a bien connu en tant que ministre de l'Intérieur. On le connait aussi en tant que briseur de grèves, hein, parce que les vies sont complexes.

Christiane Taubira utilise l'ancien président du Conseil pour appuyer sa volonté de lutter contre la récidive à l'issue d'une peine de prison :

On sait moins à quel point il s'est élevé à la tribune de l'Asemblée nationale lors de la loi de 1885 sur la relégation des multi-récidivistes, il a dit que toute pénalité qui n'aboutit pas à amender le coupable est insuffisant comme mesure de réparation sociale.

Plus tard dans l'émission, la ministre est invitée à se prononcer sur la discorde avec Manuel Valls, qu'elle dément avec force :

Ca fait plusieurs semaines qu'il y a un match sans joueurs et avec beaucoup de commentateurs. Nous sommes ministres avec des responsaiblités différentes, nous sommes tous les jours à la hauteur des enjeux.

Et de s'adresser directement aux journalistes présents sur le plateau :

Lorsque vous voyez les images vous croyez vraiment qu'on surjoue lui et moi ? L'important c'est que nous fassions notre travail comme il faut. Nous nous parlons, nous nous téléphonons, nous rions, nous nous disons nos désaccords, je ne vois là rien d'anormal.

La ministre de la Justice est connu pour son amour des citations, de René Char à Friedrich Nietzsche, en passant par Aimé Césaire. Mais on connaissait jusqu'à présent un peu moins sa passion pour "le père la Victoire". 

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