Quand Jérôme Lavrilleux, le bras droit de Jean-François Copé, doit défendre François Fillon sur un plateau

Publié à 16h55, le 29 août 2013 , Modifié à 17h02, le 29 août 2013

Quand Jérôme Lavrilleux, le bras droit de Jean-François Copé, doit défendre François Fillon sur un plateau
Capture l'Opinion

Il a probablement beaucoup pris sur lui, mais il l'a fait. Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet et bras droit de Jean-François Copé, a du défendre, sur le plateau de L'Opinion, François Fillon. Le meilleur ennemi de son patron. 

Jérôme Lavrilleux se trouve face à Eduardo Rihan-Cypel, dans un débat animé par Nicolas Beytout, de la question syrienne. Le porte-parole du Parti socialiste accuse François Fillon d'une trop grande clémence à l'égard de Vladimir Poutine (dans Paris-Match, l'ancien Premier ministre déclare notamment que "Poutine est quelqu’un avec qui on peut discuter, à condition de respecter son point de vue"). Borderline, selon le socialiste. Politique politicienne, répond Jérôme Lavrilleux :

M. Fillon a simplement dit et rappelé une évidence qui vous a peut-être échappé, que la Russie fait partie du comité de l'ONU et que si nous avons besoin d'une décision unanime du conseil de sécurité de l'ONU il est bon d'associer la Russie. 

Aller voir les Russes pour discuter avec eux, c'est quelque chose qui me semble très important.

Jérôme Lavrilleux défend d'abord sur le fond celui qu'il a combattu pendant plusieurs mois au sein de l'UMP. Puis il contre-attaque, et fait ouvertement remarquer qu'une telle prise de position, de sa part, est étonnante :

Pas de politique politicienne, ne rabaissez pas le débatcomme c'est votre habitude sur ce genre de sujets. Prenez un peu de hauteur...

Et c'est moi qui défends François Fillon !

Voir le passage, à partir de 4'30 :

Cocasse, de la part d'un homme qui a fait du combat contre François Fillon l'un des grands combats de sa carrière politique.

S'il est présent sur le plateau de l'Opinion, Jérôme Lavrilleux n'en est pas pour autant un grand habitué des projecteurs. Selon l'Opinion, il ambitionne d'être numéro 2  sur la liste Nord de l'UMP aux prochaines élections européennes. Et cela passera notamment par une plus grande exposition médiatique: depuis la semaine dernière, il s'est affiché au micro de BFM TV et a parlé à Europe 1: une grande première pour celui que tous les journaux présentaient, jusqu'à présent, comme un homme de l'ombre.

Marianne , Le Parisien ou Le Monde, notamment, le décrivaient tour à tour comme un "pirate" ou un "flingueur". En novembre 2012, c'est sous ce visage que le grand public le découvre. En plein psychodrame à l'UMP, c'est lui qui, en direct sur les chaînes d'information, accuse François Fillon de "bourrage d'urnes massif".

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