Quand Najat Vallaud-Belkacem a "découvert son nom dans une revue clandestine de Daech"

Publié à 16h50, le 24 février 2017 , Modifié à 16h51, le 24 février 2017

Quand Najat Vallaud-Belkacem a "découvert son nom dans une revue clandestine de Daech"
© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Alors qu’elle s’était "juré" de ne rien raconter, Najat Vallaud-Belkacem a finalement cédé à la tentation de l’autobiographie . Cet ouvrage, intitulé La vie a plus d’imagination que toi (Ed. Grasset), en référence à une phrase que lui répétait souvent sa maman paraîtra le 1er mars prochain. Mais à une semaine de la sortie du livre, le journal 20 minutes a réussi à se procurer les bonnes feuilles.

Dans cet ouvrage, la ministre de l’Education revient sur son enfance, son engagement en politique – le soir du 21 avril 2002, quand Jean-Marie Le Pen accède au second de la présidentielle – et aussi son expérience du pouvoir. Elle évoque notamment l’horreur de l’attentat de Charlie Hebdo. "Comment ne pas défaillir d’une douleur redoublée, ce matin du 7 janvier 2015, en entendant ces mots empoisonnés des assassins de Charlie : " On a vengé Mahomet " ? Comment ne pas se sentir salie, ravagée trahie, honteuse malgré soi, quand on a grandi dans cette foi ?", écrit-elle.

En revenant sur ces événements tragiques, Najat Vallaud-Belkacem souligne la "nécessité urgente que l’Islam et ses responsables combattent en leur sein le cancer obscurantiste". Et de poursuivre :

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Mais cela n’a rien à voir avec l’injonction qui a pu être faite aux musulmans de se désolidariser des terroristes. Cette injonction est scandaleuse. Pace qu’elle présuppose une complaisance généralisée. Alors que c’est l’inverse : la révulsion des musulmans pour les attentats doit être un levier, non pas de stigmatisation, mais de mobilisation du pays, de tout le pays soudé autour de ces valeurs que les terroristes abhorrent.

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Elle raconte ensuite une anecdote très désagréable pour elle :

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J’ai découvert mon nom dans une revue clandestine de Daech - à leurs yeux, bien sûr, je suis une double traîtresse. Féministe, laïque, française, libre… et d’origine marocaine.

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Pour rappel, dans un numéro de décembre 2015, le magazine francophone en ligne de l'État islamique Dar al Islam, demandait aux parents musulmans de retirer leurs enfants des écoles françaiseset de tuer les professeurs qui enseignent la laïcité. 

Du rab sur le Lab

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