"Race blanche" : Sarkozy, Morano et Copé ressortent les vieux dossiers en bureau politique LR

Publié à 20h14, le 06 octobre 2015 , Modifié à 21h59, le 06 octobre 2015

"Race blanche" : Sarkozy, Morano et Copé ressortent les vieux dossiers en bureau politique LR
Sacrée ambiance entre Sarkozy, Copé et Morano en BP de Les Républicains, mardi 6 octobre © Montage Le Lab via AFP

Jolie séance de lessive en famille pour Les Républicains, mardi 6 octobre, à l'occasion du bureau politique du parti au cours duquel le cas de Nadine Morano a occupé une partie des débats. "La France, pays de race blanche" : les propos de l'eurodéputée et les éventuelles sanctions à prendre contre elle ont permis à tout ce petit monde de s'en envoyer deux-trois derrière les genoux.

Les principaux protagonistes de cette *franche discussion* sont Nicolas Sarkozy, Nadine Morano et Jean-François Copé. L'ancien patron de feu l'UMP a rapidement tenté de mettre le sujet sur le tapis, recevant une fin de non-recevoir de l'actuel boss de la rue de Vaugirard :

Comme le rapporte une journaliste du Figaro, Jean-François Copé a ensuite tenté de défendre Nadine Morano, mettant Nicolas Sarkozy en garde contre une "jurisprudence désastreuse" s'il venait à la sanctionner. Ce qui a permis à l'ancien chef de l'État de ressortir un autre dossier : celui de Christian Vanneste, écarté de l'UMP par "JFC" après des propos homophobes.

Au passage, le président de LR en a profité pour réhabiliter la contestée théorie des "pains au chocolat" de son prédécesseur, dont il avait déjà récemment estimé que ce n'étaient "pas des conneries" :

Mais le gros de l'explication a bien sûr opposé Nadine Morano et Nicolas Sarkozy eux-mêmes, dont les relations se sont quelque peu rafraîchies ces derniers mois. Refusant à nouveau de s'excuser et se défendant bec et ongles, l'ancienne ministre a balancé à son ancien champion quelques casseroles, de la désormais célèbre comparaison de la "fuite d'eau" pour désigner les migrants à sa garde à vue dans le cadre de l'affaire Bygmalion. En mode "et toi, t'as pas dérapé peut-être ?"

Sacrée ambiance, donc.

Finalement, Nicolas Sarkozy a laissé un ultime délai à son ancienne protégée pour éteindre l'incendie. Alors que la commission nationale d'investiture devrait, à la demande de l'ancien président, évincer Nadine Morano des listes pour les régionales en Alsace-Champagne-Ardennes-Lorraine (elle est tête de liste dans le département de Meurthe-et-Moselle), au cours d'une réunion mercredi soir, l'intéressée a encore quelques heures pour retirer ses propos par le biais d'une lettre. Si elle exprime des "regrets", comme le lui demande l'ex-chef de l'État, elle pourrait conserver son investiture.

On y croit moyennement.

[BONUS TRACK] "Casse toi pauv' con", le remix

Témoin de l'excellent état des relations entre Nadine Morano et Nicolas Sarkozy, ces propos de l'eurodéputée devant ses proches, cités par Le Canard Enchaîné mercredi 7 octobre :

 

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Sarko, il a perdu les pédales depuis longtemps. La preuve, en juillet, on ne l'a pas entendu sur la crise grecque, il a préféré aller au Cap Nègre, sans réunir le bureau politique. Et, sur les migrants, pareil : il a préféré aller en Corse. Si ça continue, les gens vont finir par lui dire : 'Casse toi, pauv' con!'

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