FLAIR - Si vous aimez parier aux courses, jouer au loto ou miser sur les matches de foot, un conseil : ne tenez pas trop compte de l'avis de Jean-Christophe Cambadélis pour savoir où et comment placer vos sous. Ses talents de pronostiqueur laissent à désirer.
Premier avec près de 30% au niveau national ; plus de 40% en Paca et Nord-Pas-de-Calais-Picardie, au-delà des 30% en Normandie et en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine ; six régions en tout où il est en tête au premier tour. Ces élections régionales sont jusqu'ici un succès éclatant pour le FN. Il y a tout juste 10 jours, pourtant, Jean-Christophe Cambadélis assurait que les sondages avaient tout faux, que le vote FN était encore une fois surestimé.
Le 26 novembre, le patron du PS voulait y croire dur comme fer. À ceux qui l'interrogeaient sur la vague frontiste et la débâcle socialiste qui se profilaient, "Camba" promettait ainsi "des surprises". Et ajoutait :
"Le FN ne sera pas aussi haut que le disent les sondages.
"
On aura des surprises dans ces élections. Le #FN ne sera pas si haut que le disent les sondages. #Regionales2015#France24
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 26 Novembre 2015
Très bien vu, donc.
À sa décharge, le boss de Solférino n'est pas le seul à s'être planté dans les grandes largeurs à ce sujet. Nombreux étaient les politiques qui estimaient que, le jour de l'élection, les Français feraient mentir les sondages, qui tous annonçaient une grosse percée du FN. Nicolas Sarkozy est de ceux-là, lui qui a fait de la mise en échec du parti d'extrême droite l'une des raisons d'être de son retour en politique.
Le président de LR en était sûr et certain : ses candidats allaient souvent virer en tête, dimanche 6 décembre au soir. Pour appuyer sa démonstration, il ajoutait même :
"Le vote caché, c'est le nôtre !
"
Manière d'expliquer que pour une fois, c'est le vote pour la droite de gouvernement qui était sous-estimé dans les sondages et les intentions de vote. Avec 27% au national et seulement quatre régions où l'union de la droite est première au soir du premier tour, c'est là aussi une bien belle prédiction foireuse de Nicolas Sarkozy.