Nicolas Sarkozy a clairement mis la barre à droite dans l'optique de la primaire de 2016. Contrairement à Alain Juppé notamment, il est en effet convaincu que cette compétition interne, qui doit désigner le champion de Les Républicains pour la présidentielle 2017, se jouera sur le coeur de l'électorat du parti, et non sur sa frange la plus "centro-compatible". Mais son idée ne s'arrête pas là.
C'est entendu, le président de LR compte sur une mobilisation massive de son électorat préférentiel et une plus faible participation des centristes. Mais il est également persuadé que ce "noyau dur" de militants classés à droite finira par déteindre, par "ricochets", sur les plus modérés, électeurs potentiels de ses concurrents.
Selon des propos rapportés par Le Figaro (article payant) mardi 1er septembre, l'ancien chef de l'État explique ainsi, à "ceux qui lui parlent d'Alain Juppé" et de son étincelante forme sondagière :
"Ce qui compte, c'est le noyau dur. C'est comme le caillou que l'on lance dans l'eau, il y a d'abord un premier ricochet, puis un deuxième, et un troisième. Le noyau dur finit toujours par convaincre les sceptiques.
"
Gageons que Nicolas Sarkozy n'a pas fini de lancer toutes sortes de petits cailloux.
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