Renaud Camus annonce sa candidature à la présidentielle, pour dire "non au grand remplacement"

Publié à 17h28, le 30 mai 2016 , Modifié à 13h34, le 31 mai 2016

Renaud Camus annonce sa candidature à la présidentielle, pour dire "non au grand remplacement"
Renaud Camus © THIERRY ZOCCOLAN / AFP

Il est l'auteur de cette théorie plus que polémique, y compris dans les rangs du FN. L'écrivain d'extrême droite Renaud Camus annonce sa candidature à la présidentielle, lundi 30 mai, avec pour "seule ligne" de dire "non au grand remplacement". Comme ça, c'est clair.

Renaud Camus tweete ainsi, au lendemain d'un week-end où la galaxie de l'extrême droite française était réunie à Béziers à l'initiative de Robert Ménard :

Il avait déjà tenté d'être candidat en 2007 et 2012, ne parvenant pas à obtenir les 500 parrainages de maires pour concourir. À la dernière présidentielle, il avait alors soutenu Marine Le Pen. Lui qui avait rallié le SIEL, petit parti proche du FN, en novembre 2015, fait donc en quelque sorte acte de dissidence à l'extrême droite, puisque la présidente du parti frontiste est elle aussi candidate. Et ce alors que Robert Ménard, qui souhaitait réaliser l'union de la "droite hors les murs" avec son rendez-vous de Béziers et son mouvement "OZ ta droite", a plutôt acté plus encore ses divergences avec le parti de Marine Le Pen

Et ne parlons pas du candidat de l'ultra-droite Henri de Lesquen, qui propose entre autres de mettre les "immigrés-envahisseurs" dans les bateaux, de mettre en place un "racisme positif" ou d'interdire la "musique nègre" des médias publics... Il va donc y avoir du monde sur le créneau. 

L'idée du "grand remplacement" veut que des Français blancs et chrétiens seraient, à terme, remplacés par une population extra-européenne, majoritairement maghrébine et subsaharienne, de religion musulmane.

[Edit 31/05 13h30]

Auprès du Scan du Figaro ce mardi, Renaud Camus explique son souhait de défendre l'opposition au "grand remplacement" : "Je suis tellement hanté par l'urgence de ce combat que je ne pouvais me résoudre à ce qu'à la prochaine élection ne participent que des candidats résignés au changement ethnique et culturel". Constatant que le FN contredit officiellement cette théorie, il souhaite donc influer sur la ligne du parti d'extrême droite à horizon 2017... tout en prévoyant de se rallier à terme à la candidature de Marine Le Pen, qu'il qualifie de "candidate la moins ‘remplaciste'" du paysage politique

Il ajoute : "Je me réserve le droit de retrait pour appeler à voter pour elle par la suite." C'est ce qu'on appelle une candidature de témoignage. 

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