RSA et nazisme : comment Laurent Wauquiez justifie sa droitisation

Publié à 16h34, le 17 décembre 2015 , Modifié à 19h57, le 17 décembre 2015

RSA et nazisme : comment Laurent Wauquiez justifie sa droitisation
Laurent Wauquiez. © PHILIPPE DESMAZES / AFP

A DROITE TOUTE - C’est l’un des plus jolis grands écarts de la vie politique française (avec récemment Christian Estrosi ). Après avoir débuté au centre-droit, dans les pas de Jacques Barrot, centriste modéré, Laurent Wauquiez est aujourd’hui une figure de l’aile droitière de Les Républicains, nouveau numéro 2 de Nicolas Sarkozy et allant jusqu’à cosigner avec Philippe Meunier un tract ressemblant fortement à la propagande du FN lors de la campagne des régionales.

Mais comment le tout nouveau président de la région Rhône-Alpes-Auvergne en est-il arrivé là ? Comment "le jeune Wauquiez-Motte qui affichait une sensibilité de gauche", écrit L’Obs dans un portrait qui lui est consacré ce jeudi 17 décembre, a-t-il fini par être qualifié de "populiste" par son ancien mentor ?

L’intéressé révèle une partie de la réponse à l’hebdomadaire, via un raisonnement qui allie histoire du nazisme et opposition au RSA. Il explique ainsi tout d’abord que "c’est le terrain, la confrontation avec des situations difficiles" qui l’a fait évoluer. Il raconte ensuite "la seconde rupture", en 2009, alors qu’il était secrétaire d’Etat du gouvernement Fillon chargé de l’Emploi.

"Pendant deux ans, j’avais joué les courtisans, j’étais lisse, sans conviction : je ne servais à rien", commence-t-il par développer alors qu’il était lors de cette période de "deux ans", secrétaire d’Etat et porte-parole du gouvernement. Puis il ajoute :

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J’ai réfléchi à ce que je voulais porter, aux classes moyennes, à la façon dont elles avaient basculé vers le nazisme parce que la République de Weimar n’avait pas su s’occuper d’elles. Lors de la bataille du RSA, je me suis libéré des logiques courtisanes.

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Un parcours du centre-droit vers la droite dure qui reste en travers de la gorge d’un "leader centriste" qui raconte à L’Obs :

"

Il a commencé à la gauche de Jacques Barrot et le voilà plus facho que Le Pen.

"

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