La sentence tombera mercredi 11 octobre au soir et le suspense n'est pas à son comble. Sauf coup de théâtre, six élus et ministres LR devraient être exclus de leur parti pour cause de Macron-compatibilité. Et en pleine campagne pour la présidence de Les Républicains, le sujet ne manque pas d’être accaparé par certains candidats.
C’est le cas de Florence Portelli. La maire de Taverny, porte-parole de François Fillon pendant la présidentielle, leur demande ainsi de *rendre l’argent* prêté par LR pour la campagne des législatives. Dans Le Figaro , mardi, elle déclare :
"On fait quoi ? On continue à se laisser cracher dessus au nom de l'ouverture ou on prend une décision. C'est ubuesque ! Moi, je leur demande de partir et de rembourser les 6.000 euros qu'ils avaient perçus pour aller aux législatives.
"
Elle ne les nomme pas mais on comprend que Florence Portelli parle de Thierry Solère et Franck Riester. En juin dernier, ceux qui deviendront respectivement questeur de l’Assemblée et co-président du groupe Les Constructifs ont été élus députés sous l’étiquette LR. Mais la création, au sein de l’hémicycle, d’un groupe dissident de celui de Christian Jacob a irrité le parti de la rue de Vaugirard. Et donc Florence Portelli.
Ces parlementaires Macron-compatibles sont visés par une procédure d’exclusion, tout comme les ministres Édouard Philippe, Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu. Déjà suspendus de leurs fonctions, ils ont reçu, le 3 octobre, un courrier de la direction leur laissant la possibilité de "s'expliquer" , le BP ayant décidé "à l'unanimité que sans réponse de leur part d'ici huit jours, leur départ des Républicains serait acté".
Mais Thierry Solère a déjà fait savoir qu’il déposerait un recours si le bureau politique l'excluait. Et rappelé non sans malice que la commission des recours compte parmi ses membres… Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Gilles Boyer (conseiller à Matignon).
Bruno Le Maire, pour sa part, a quitté de lui-même LR. Il s’était présenté aux législatives sous les couleurs de La République en marche, parti qu’il a officiellement rejoint fin septembre.