BAD BOY DE MARSEILLE - Quand on est député des Alpes-de-Haute-Provence et ancien candidat à la présidence de la région PACA, il y a des classiques incontournables. Et le groupe marseillais IAM en fait évidemment partie. Cette *obligation*, Christophe Castaner l’a bien intégrée.
Alors, lundi 6 juin, lors du début des débats sur la loi Sapin 2, projet de loi contre la corruption, le député PS a fait étalage de sa connaissance du hip-hop marseillais, citant le chanteur Akhenaton, une légende du rap français, dans l’hémicycle. Il conclut ainsi son intervention à la tribune de l’Assemblée nationale :
"Au moment de conclure, je m'aperçois n'avoir fait aucune citation sur la transparence. J'ai bien en tête Akhenaton qui dit 'Je suis tellement effacé, j'en suis devenu transparent...'. Mais je me dis que dans cet hémicycle, ça ne va pas s'adapter...
"
Puis il poursuit, sur la question de fond de la transparence introduite via le rappeur :
"Permettez-moi juste une pensée plus personnelle : n’ayons pas peur de la transparence, car c’est par la transparence que l’on découvre les éléments de sa propre vie, que l’on apprend sur soi, en n’ayant jamais peur. Et si cela vaut pour l’homme, gageons que notre économie y gagne aussi.
"
Un passage isolé par LCP :
Cette sortie inattendue au Palais Bourbon est intervenue lors des débats sur le projet de loi "Sapin II" qui vise à "combattre une finance débridée", occasion d'un rassemblement d'une gauche déchirée par la loi travail.
Salaires des grands patrons, lutte contre la corruption, encadrement des lobbies… Ce vaste projet de loi de 57 articles va "contribuer à construire pour notre pays une économie au service de tous, et à combattre une finance débridée au service de la corruption et de la spéculation", a assuré le ministre des Finances Michel Sapin, un proche de François Hollande, dont l'"adversaire" désigné lors du discours de campagne du Bourget en 2012 était "le monde de la finance".
Vingt-trois ans après sa première loi sur ce thème, son nouveau texte doit permettre à la France de rattraper son retard dans la lutte anticorruption, pointé par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique, ndlr).
A LIRE AUSSI SUR LE LAB :