Souvent absent, un député LREM explique qu’il n’y a "pas beaucoup d'intérêt à siéger dans cette majorité pléthorique"

Publié à 13h07, le 04 août 2017 , Modifié à 13h07, le 04 août 2017

Souvent absent, un député LREM explique qu’il n’y a "pas beaucoup d'intérêt à siéger dans cette majorité pléthorique"
© AFP

Difficile pour certains députés sortants de la majorité de sortir du lot au sein de cette Assemblée largement renouvelée. C’est pourquoi Jean-Michel Clément a déjà baissé les bras, seulement quelques semaines après le début de cette nouvelle législature. Ce vendredi 4 août, franceinfo a noté que ce député ex-PS, élu sous l’étiquette La République en marche, s’était fait très discret : "aucune intervention dans l'Hémicycle ni en commission, aucun amendement signé, ni question écrite, et seulement deux présences en commission".

Et voici comment l’élu de la Vienne justifie sa désertion :

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De toute manière, il n'y a pas beaucoup d'intérêt à siéger dans cette majorité pléthorique, où on nous impose un devoir de silence. Passer son temps sur un banc à ne rien dire, ce n'est pas l'idée que je me fais de la vie parlementaire.

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La majorité LREM, avec ses nombreux néo-députés, a été très critiquée sur le silence des députés en commission et leur côté "godillot". Parlementaire depuis dix ans, Jean-Michel Clément semble avoir déjà déchanté de la promesse macronienne de renouveau.

Car le règlement intérieur du groupe LREM présidé par Richard Ferrand donne un goût de déjà-vu en politique , obligeant les députés macronistes à suivre les consignes de vote du groupe, à ne pas évoquer ce qu’il se dit en réunion de groupe et à… ne pas collaborer avec les autres groupes parlementaires comme cosigner des amendements ou de propositions de loi "issus d’un autre groupe parlementaire". Une règle qui était déjà celle du groupe socialiste entre 2012 et 2017.

Du coup, Jean-Michel Clément dit avoir "déployé [son] activité sur [sa] circonscription" et attendre de s’exprimer sur d’autres textes que la loi sur la confiance dans la vie politique, qu'il juge "non prioritaire", "futile" et "intellectuellement pauvre". Bonne ambiance.

Du rab sur le Lab

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