Rachida Dati intègre le bureau politique des futurs "Républicains", à la demande de Nicolas Sarkozy

Publié à 19h17, le 19 mai 2015 , Modifié à 22h03, le 19 mai 2015

Rachida Dati intègre le bureau politique des futurs "Républicains", à la demande de Nicolas Sarkozy
Rachida Dati © JOEL SAGET / AFP

COMEBACK - C'est l'un des faits marquants de l'annonce de la composition du bureau politique des futurs "Républicains" : l'arrivée de Rachida Dati dans l'organigramme. Une nomination sur demande expresse de Nicolas Sarkozy.

Officialisée mardi 19 mai en début de soirée, cette liste de 115 noms, qui doivent remplacer l'actuelle direction de l'UMP, doit encore recueillir l'approbation des militants lors du congrès refondateur du parti, le 30 mai. Et le nom de l'ancienne ministre de la Justice est un des rares éléments surprenants. D'après la liste complète des noms composant ce BP, elle intère l'organigramme au titre du "collège de 50 parlementaires" :



Sa présence tiendrait de la ferme volonté de Nicolas Sarkozy, comme l'explique l'un de ses proches à Paris Match :

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Nicolas Sarkozy tenait beaucoup à cette nomination. Il préfère avoir Rachida avec lui que contre lui.

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De fait, l'ex-garde des Sceaux a très récemment accusé l'"entourage de Nicolas Sarkozy" d'organiser une "cabale politique" contre elle et de vouloir "l'abattre". "J'en ai parlé avec Nicolas Sarkozy", avait ajouté l'eurodéputée dans une colère monumentale sur itélé, la semaine dernière. Elle ajoutait :

 

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Je ne me laisserai pas faire, ni salir. [...] Si on veut qu'on parle [de dossiers gênants, ndlr], on va parler !

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Cela ne sera peut-être pas nécessaire...

Depuis plusieurs mois, Rachida Dati s'est régulièrement démarquée par des prises de position très libres vis-à-vis de la ligne du parti. Sa nomination serait-elle un moyen d'apaiser son courroux ? Toujours est-il que cette arrivée dans le bureau politique des Républicains est, comme le note Paris Match, "un grand retour dans les instances dirigeantes de la droite puisqu’elle avait été vice-présidente sous l’ère Copé". La principale intéressée assure à l'hebdomadaire qu'elle n'a en tous cas pas négocié cette nomination : "Je n’ai rien demandé, ni souhaité !"

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En ce qui concerne le reste de l'organigramme, l'actuel bureau politique de l'UMP a été reconduit dans ses fonctions par Nicolas Sarkozy (61 membres). Comme le nouveau est plus large que l'ancien, les cadres du parti ont présenté des listes de candidats, et tout le monde semble être satisfait de la répartition, puisque la composition du BP a été unanimement adoptée.

"C'est un bon compromis qui permet de rassembler tout le monde à la veille du congrès", a ainsi estimé François Fillon. Son entourage a indiqué à l'AFP que l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy avait "le sentiment d'être respecté". Selon plusieurs participants au BP, Alain Juppé a également fait part de sa satisfaction. "La proposition est cohérente avec cette volonté de rassemblement qui me convient parfaitement", a-t-il dit. "Le rassemblement doit l'emporter sur la logique comptable", a pour sa part affirmé Bruno Le Maire.



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