Une de Minute : Manuel Valls en parle, Christiane Taubira moins

Publié à 06h45, le 13 novembre 2013 , Modifié à 07h56, le 13 novembre 2013

Une de Minute : Manuel Valls en parle, Christiane Taubira moins

Réunis ce mardi 12 novembre par le collectif de la Gauche forte, Christiane Taubira et Manuel Valls condamnent tous les deux la une de Minute

Mais si les deux ministres ont une position similaire, ils n'ont pas la même méthode. 

La principale concernée a fait le choix d'en parler le moins possible. Contacté par le Lab dans la journée, son entourage a assuré que la garde des Sceaux ne porterait pas plainte, pour ne pas faire de la publicité à l'hebdomadaire. Interrogée par le Lab sur l'action à mener contre Minute, lors d'un colloque à l'Assemblée nationale mardi soir à l'initiative notamment de Yann Galut, Alexis Bachelay et Patricia Schillinger, Christiane Taubira est restée dans son silence

"Nous verrons bien, vous verrez demain", a-t-elle répondu à plusieurs reprises. Pendant son discours, elle n'a jamais cité la publication d'extrême droite, mais s'est contentée d'y faire référence, parlant de "ces opinions qu'il ne faut pas relayer". Précisant qu'il s'agissait de "délits qu'il faut sanctionner". 

De son côté, Manuel Valls en parle volontiers. Et s'oppose directement au choix de la ministre de ne pas souhaiter porter plainte, lors de son exposé dans une salle de l'Assemblée nationale pour ce colloque : 

Quand Minute fait la une que ce journal fait. Il ne faut pas dire qu'on va laisser passer, qu'en attaquant on va faire à ce journal de la publicité. Non.

Avant cela, le ministre de l'Intérieur s'était exprimé à ce sujet avant d'arriver à l'Assemblée nationale pour cette même réunion : 

Nous devons étudier dans les heures qui viennent les moyens que nous pouvons prendre pour agir contre la diffusion de ce journal. Nous ne pouvons pas laisser passer cela.

Des propos qui ont précédé l'offensive judiciaire finalement menée par Jean-Marc Ayrault. Alors que Christiane Taubira n'y tenait pas, le Premier ministre a saisi le procureur de la République de Paris au sujet de la une de l'hebdomadaire.

Le communiqué de Matignon précise que cette saisine est effectuée "en application de l'article 40 du code de procédure pénale", afin "de porter ces faits susceptibles de constituer l'infraction d'injure publique à caractère racial".

 

Du rab sur le Lab

PlusPlus