Valls dénonce le texte de la députée LFI Obono où elle raconte ne pas avoir pleuré Charlie Hebdo mais pour la censure de Dieudonné

Publié à 09h21, le 12 octobre 2017 , Modifié à 09h21, le 12 octobre 2017

Valls dénonce le texte de la députée LFI Obono où elle raconte ne pas avoir pleuré Charlie Hebdo mais pour la censure de Dieudonné
© Capture d'écran Europe1

La guerre est bel et bien déclarée entre La France insoumise et Manuel Valls . Et cela ne semble pas près de s'arrêter. Invité d'Europe 1 ce jeudi 12 octobre, l'ancien Premier ministre a remis une pièce dans la machine en dénonçant les écrits de la députée de Paris Danièle Obono .

L'ancien maire d'Evry considère qu'une partie des responsables LFI font preuve de complaisance à l'égard de l'islamisme. "Je pense que c'est théorisé aujourd'hui au sein de La France insoumise", estime Manuel Valls. La preuve, donc, s'appelle Danièle Obono. Il dit :

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Quand, notamment sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, votre oratrice principale pour expliquer la position de La France insoumise c'est madame Obono, dont on connaît aujourd'hui les prises de position, les textes, le texte qu'elle a écrit après les attentats de janvier 2015, après la grande manifestation du 11 janvier, quand elle dit qu'elle a plutôt pleuré pour Dieudonné et par pour les victimes de Charlie, il y a là une vraie… [il est coupé].

 

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Patrick Cohen fait alors remarquer à Manuel Valls que Danièle Obono ne s'est pas émue de Dieudonné en lui-même mais de la censure qui l'a frappé, à la fin de l'année 2013. "La censure à l'égard de quelqu'un qui a été condamné pour des propos racistes et antisémites. Ce n'est pas la censure d'un spectacle, c'est la censure de mots antisémites. Et ce combat, je l'ai mené", a précisé Manuel Valls, qui, à l'époque des faits, était donc ministre de l'Intérieur. Il était alors monté en première ligne pour faire interdire les spectacles de Dieudonné

Le 11 janvier 205, sur son blog, Danièle Obono écrivait ceci :

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Je n’ai pas pleuré Charlie. […] J'ai pleuré toutes les fois où des camarades ont défendu, mordicus, les caricatures racistes de Charlie Hebdo ou les propos de Caroline Fourest au nom de la 'liberté d’expression' (des Blanc-he-s/dominant-e-s) ou de la laïcité 'à la Française'. Mais se sont opportunément tu-e-s quand l’Etat s’est attaqué à Dieudonné, voire ont appelé et soutenu sa censure…

 

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11 jours plus tard, le 22 janvier, elle donnait une interview au site "socialiste révolutionnaire" Counterfire et dans laquelle elle dénonçait l'attitude de la gauche. "Dans des nombreux cas, elle a participé aux attaques [contre les musulmans]  ajoutant l'insulte aux blessures, comme l'illustre la décennie de caricatures islamophobes de Charlie Hebdo", disait-elle.

Longtemps dans l'oubli, le texte a été déterré en début de semaine, notamment par le socialiste Jérôme Guedj et le journaliste de LCP Frédéric Haziza.

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