Valls, Montebourg, Sapin : les rencontres ministérielles d’Aubry

Publié à 06h42, le 20 février 2013 , Modifié à 06h42, le 20 février 2013

Valls, Montebourg, Sapin : les rencontres ministérielles d’Aubry
Manuel Valls et Martine Aubry, en 2011. (Reuters)

SHE’S BACK – Martine Aubry est de retour. Et sort ainsi de son silence. Dans une interview diffusée sur RTL.fr , la maire de Lille se confie et met en garde le gouvernement sur deux points sensibles : le droit de vote des étrangers et le cumul des mandats.

Le député PS Jean-Marc Germain annonçait, mardi 19 février au Figaro, que Martine Aubry sortirait bientôt de son silence pour évoquer la politique nationale. C’est chose faite, sur RTL où elle estime qu’elle n’a "pas l’impression d’avoir quitté la politique nationale".

La maire de Lille, qui révèle également qu’elle sera candidate à sa succession en 2014, s’exprime comme quelqu’un qui pèse dans la majorité, même absente des débats médiatiques. Et pour appuyer cette position, elle explique qu’elle rencontre des ministres pour leur asséner bons points et critiques.

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Je fais part de mes remarques positives ou critiques aux ministres concernés.

J’ai vu très longuement Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Michel Sapin. 

Je préfère, vous le savez bien, toujours parler en interne et ne pas faire des petits pas de côté à l’oral pour communiquer.

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Dans cet entretien, Martine Aubry rappelle les engagements pris par le PS lorsqu’elle en menait le destin. Et notamment le droit de vote des étrangers, réforme chère à la majorité de gauche mais qui semble promise à être repoussée à un avenir encore incertain . Pour l’ancienne première secrétaire du PS pourtant, "il est grand temps" de mettre en place cette réforme :

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La crise amène un réflexe de repli sur soi pour beaucoup de Français qui y étaient pourtant favorables il y a quelques mois. Donc c’est à nous, et Harlem Désir le fait, d’aller convaincre les Français de faire presse pression auprès de leurs élus, pour qu’enfin on reconnaissance ce droit de voter aux élections locales. Je souhaite vivement que cette loi passe, on a trop tardé !

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Naturellement, Martine Aubry appuie Harlem Désir et le PS dans leur volonté de mettre en œuvre une autre réforme polémique, le non-cumul des mandats, dès les élections municipales de 2014.

Un calendrier qui semble coincé et que l’ancienne candidate à la primaire socialiste craint de ne pas voir tenu. Et de rappeler les parlementaires socialistes investis par le parti à la rose à leurs engagements

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Je dirais simplement une chose. Tous mes camarades qui se sont représentés à la députation ou aux sénatoriales ont signé une lettre pour dire qu’ils ne cumuleraient pas à partir de l’automne dernier. La politique c’est aussi faire ce qu’on a dit et le faire correctement.

Là aussi, Harlem Désir a raison de dire qu’il ne faut pas reculer une fois de plus. J’en appelle chacun, tout simplement à la vérité. C’est comme ça que la politique prend de la hauteur et de la grandeur.

Application en 2014 ? Vous connaissez ma position. Malheureusement je ne suis pas sûr qu’on en soit là aujourd’hui.

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Du rab sur le Lab

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