Alain Marsaud est un député LR connu pour son franc parler. Ce qui lui fait dire des choses qu’il regrette par la suite, comme après avoir qualifié Daesh d'"élément stabilisateur" au Moyen-Orient.
Mais ce 27 novembre, au micro de BFM TV, Alain Marsaud s’exprime sur un sujet qu’il maîtrise mieux : l’antiterrorisme. Ancien magistrat et ex-patron du Service central de lutte antiterroriste au Parquet de Paris dans les années 1980 s’exprime après les attentats meurtriers du 13 novembre. Et, contrairement à d’autres, il met tout le monde politique dans le même sac en affirmant sa "honte" de ne pas avoir réussi à endiguer la menace. Il dit :
"Je prends ma part de responsabilité, j’ai été accusé par mes filles l’autre jour : 'est-ce que tu as vu le manque de sécurité que vous nous avez construit, toi et tes collègues députés ?' J’ai honte. J’ai honte de nos échecs.
"
Puis, revenant sur la loi antiterroriste de fin 2014, il ajoute :
"Je vous signale que je suis le seul à avoir refusé de voter les dernières lois anti-terroristes, ayant dit à la tribune de l'Assemblée nationale que je les trouvais totalement inefficaces, et que nous aurions de mauvaises surprises. Hélas je regrette d'avoir dû me faire Cassandre ce jour-là.
"
Après avoir qualifié de "salopards" les sept terroristes responsables du 13 novembre, il explique cependant ne "pas avoir de solutions" concrètes à apporter aujourd’hui.
Une intervention isolée par BFM ci-dessous :
En juin 2014, il s’interrogeait déjà sur un éventuel projet terroriste en France expliquant que les affaires Merah ou Nemmouche annonçaient "une forme de 11-Septembre" pour la France.
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