VIDÉO - Et là, Valérie Pécresse confond sortie de l'euro et sortie de l'Union européenne

Publié à 10h48, le 20 février 2017 , Modifié à 10h59, le 20 février 2017

VIDÉO - Et là, Valérie Pécresse confond sortie de l'euro et sortie de l'Union européenne
Valérie Pécresse © AFP

FAIL - Valérie Pécresse était en forme, ce lundi 20 février. Pour bien commencer la semaine, elle a ainsi très calmement accusé Emmanuel Macron d'avoir "comparé Jules Ferry à Adolf Hitler" avec ses propos sur la colonisation française en Algérie. Elle a aussi raconté un tout petit peu n'importe quoi sur le Royaume-Uni, l'Europe et la sortie de l'euro.

Sur BFMTV, la présidente LR de la région Île-de-France a expliqué que François Fillon, en dépit de ses soucis d'ordre judiciaire, était le meilleur candidat pour la France. Car tous les autres prétendants sérieux - Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon - n'ont à ses yeux pas les atouts suivants : une "carrure" présidentielle, une équipe solide sur laquelle s'appuyer pour constituer un gouvernement et un "projet sérieux".

À propos de ce troisième point, elle a tout particulièrement tenté de décrédibiliser Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, partisans à des degrés divers et selon différentes modalités, d'une sortie de l'euro et de l'Union européenne. Et de prendre l'exemple du Brexit pour les besoins de son argumentation :

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Sur le programme, pardon mais la sortie de l'euro qui est proposée à la fois par Mélenchon et Marine Le Pen, on a vu ce que ça donne en Grande-Bretagne [au Royaume-Uni en réalité, ndlr]. 15% de baisse de la Livre, ça veut dire 15% de perte de pouvoir d'achat pour tous le salariés, tous les retraités. 15% de perte de pouvoir d'achat au bout d'un mois, voilà ce que c'est que le programme de Marine Le Pen, donc à un moment faut qu'on le dénonce.

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Une séquence à revoir en vidéo :



Problème : le Royaume-Uni n'est jamais "sorti de l'euro" puisque... la monnaie unique n'a tout simplement jamais été en usage outre-Manche et que le Royaume-Uni n'a jamais fait partie de la zone euro. Ce n'est donc pas cette mesure qui a emporté l'adhésion des citoyens britanniques lors du référendum de juin dernier, mais bien la sortie de l'Union européenne (rappel : tout pays désireux de faire partie de la zone euro doit obligatoirement être membre de l'UE, mais tout membre de l'UE n'est pas nécessairement membre de la zone euro). Une bien belle confusion de la part de l'ancienne ministre du Budget sous Nicolas Sarkozy

Valérie Pécresse a d'ailleurs corrigé son erreur sur Twitter :

En revanche, la chute du cours de la livre Sterling depuis le "oui" au Brexit est une réalité. La monnaie britannique est passée de plus de 2 dollars à la veille du référendum à 1,28 en octobre suivant, et 1,24 aujourd'hui.

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